Le Bon, la Brute et le Truand (France 3) : "Blondin, Tuco et Sentenza sont trois canailles. Il n’y en a pas un pour rattraper les autres !"

UNE TRILOGIE CULTISSIME

Troisième opus du maître du western transalpin, Le Bon, la Brute et le Truand clôt en beauté la fameuse « trilogie du dollar », démarrée en 1964 avec Pour une poignée de dollars et aussitôt prolongée l’année suivante par …Et pour quelques dollars de plus. Un épilogue fastueux et crépusculaire, qui est en fait un prologue. C’est à la faveur d’une scène de cette course au trésor picaresque que le personnage d’Eastwood s’empare de l’iconique poncho des deux premiers volets. La boucle est bouclée.

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ET UN, ET DEUX, ET TROIS SOMBRES HÉROS

Pour Leone, « Blondin, Tuco et Sentenza sont trois canailles. Il n’y en a pas un pour rattraper les autres ! » Dans le genre antihéros, c’est un tiercé gagnant. Nuançons le propos du maestro : la palme du salaud revient tout de même à la Brute, immortalisée par Lee Van Cleef. Sentenza, son nom, évoque l’échafaud. L’acteur rempile chez Leone dans la foulée de …Et pour quelques dollars de plus. Quant à Clint Eastwood, le Bon, alias Blondin ou L’Homme sans nom, c’est son ultime tour de piste pour le cinéaste, puisqu’il refusera le premier rôle dans Il était une fois dans l’Ouest. Charles Bronson le remercie ! Nouveauté, le Mozart du sixcoups a aussi un humour létal. Le cynisme froid qu’il dégaine est irrésistible : Clint en fera la signature de son célèbre inspecteur Harry. Mais au bal des flingueurs, c’est Eli Wallach, autrement dit le Truand, qui mène la danse. Avec sa prodigieuse vitalité, son sens de l’impro ludique, le clown flippant chipe la vedette à Eastwood. Leur pas de deux est orchestré par les scénaristes stars de la comédie italienne Age et Scarpelli (Le Pigeon et Les Monstres).

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