La blessure d’Hedi à Marseille n’est pas due à un tir de LBD, selon ce rapport médical

Hedi avait été agressé par des policiers à Marseille, pendant les émeutes qui ont suivi la mort de Nahel. Sa grave blessure au crâne aurait été causée par des coups de matraque.

FAITS DIVERS - Un tournant dans l’enquête. Un rapport médical concernant la blessure de Hedi, ce jeune blessé à la tête à Marseille lors des émeutes qui ont suivi la mort de Nahel à Nanterre, a révélé ce mercredi 3 juillet que ce n’est pas un tir de LBD qui était à l’origine de son amputation partiel du crâne.

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France bleu et Le Parisien expliquent que ce sont en réalité les nombreux coups et notamment des coups de matraques qui auraient été à l’origine de la grave blessure de Hedi, victime présumée de violences policières dans la nuit du 1er au 2 juillet 2023.

Quatre policiers de la brigade anticriminalité (BAC) de la cité phocéenne ont été mis en examen pour violences en réunion pour ces faits – l’un d’entre eux avait été placé en détention provisoire et relâché après 40 jours.

Lorsque Hedi a fait la rencontre de ses agresseurs, il participait à la « fête des terrasses » à Marseille. Mais ce même soir, les émeutes liées à la mort du jeune Nahel à Nanterre battent leur plein. Des émeutes auxquelles il assure ne pas avoir participé.

Victime d’un trauma crânien, le jeune homme de 21 ans à l’époque des faits a passé une semaine en réanimation, puis deux dans un service de neurochirurgie. Après deux opérations, les médecins lui ont retiré un morceau de crâne.

« Des fois, je me dis que je vais me réveiller, mais en fait je me réveille toujours avec la tête déformée, avec ces migraines, avec cet œil flou », avait-t-il confié à Konbini quelques semaines après les faits. « Je me suis regardé une fois à l’hôpital par curiosité mais c’était trop, quand tu vois que ton crâne il est plus comme avant, c’est super dur à supporter », ajoutait Hedi, qui indiquait se déplacer et s’exprimer plus lentement qu’auparavant.

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