« Black Panther Wakanda Forever » : Rima Abdul-Malak heureuse de la sortie du film en France

La ministre de la Culture s’est réjouie de la sortie prochaine de ce blockbuster superhéroïque particulièrement attendu et qui pourrait relancer les salles de cinéma pour cette fin d’année.
LUDOVIC MARIN / AFP La ministre de la Culture s’est réjouie de la sortie prochaine de ce blockbuster superhéroïque particulièrement attendu et qui pourrait relancer les salles de cinéma pour cette fin d’année.

CINÉMA - La fin d’un bras de fer qui aura autant fait trembler les fans du cinéma de super-héros que le financement du 7e art français. « On a besoin des blockbusters » en salles, a déclaré ce mardi 18 octobre la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, se félicitant une bonne fois pour toutes de la confirmation par Disney de la sortie du prochain film Marvel Black Panther Wakanda Forever dans les cinémas français.

« Disney menaçait de ne pas sortir ce film en salles, ce qui aurait été un vrai handicap pour nos cinémas. N’oublions pas que ces films américains financent le cinéma français » via la taxe sur les billets, a poursuivi la ministre, en marge d’une visite de l’École nationale d’architecture de Strasbourg.

« Ces blockbusters, qui font venir beaucoup de monde dans nos cinémas, on en a besoin », a-t-elle poursuivi, alors que les cinémas français ont perdu un tiers de leur public depuis la pandémie et ont connu un plus bas historique en septembre.

Il faut dire que le premier opus, déjà réalisé par Ryan Coogler et sorti en 2018 avait été un véritable succès populaire. À la fois chez les spécialistes du cinéma et pour le grand public, qui avait plébiscité l’arrivée de ce nouveau super-héros avec pas moins de 3 688 070 entrées dans les salles obscures.

Dans Black Panther Wakanda Forever, le Wakanda se trouve un successeur, après le décès prématuré de l’acteur Chadwick Boseman.
Marvel Studios Dans Black Panther Wakanda Forever, le Wakanda se trouve un successeur, après le décès prématuré de l’acteur Chadwick Boseman.

Les prémices d’une évolution

La France fait figure d’exception avec son calendrier strict de sortie des films sur plus d’un an entre la salle de cinéma, les plateformes et la télévision, appelé chronologie des médias et destiné à protéger les salles et la diversité de la création.

Ce modèle a été réformé il y a huit mois pour intégrer les plateformes mais le sujet reste brûlant. Disney, qui cherche à promouvoir sa propre offre de streaming Disney+, réclame des aménagements, menaçant notamment de ne plus sortir du tout certains blockbusters au cinéma. Comme c’est déjà le cas avec une partie de ses productions, dont certains films Pixar, ou avec le dernier film Mulan.

« La chronologie des médias (...) ne peut pas être un bloc de marbre figé », a souligné la ministre. Du fait de « l’accélération du paysage des plateformes, on ne peut pas attendre deux ans pour la faire évoluer ». Le lancement de discussions « a permis de rassurer Disney sur une volonté d’évolution, même si cela ne veut pas dire qu’on va trouver un accord si vite avec lui », a-t-elle ajouté. Mais cela permet aussi « de faire cesser ce chantage sur la sortie de certains films en salles ».

Des négociations avaient été ouvertes début octobre et, lundi, Disney a finalement relâché la pression, confirmant la sortie sur grand écran de Black Panther : Wakanda Forever le 9 novembre. Le film du MCU (le « Marvel Cinematic Universe »), déjà le trentième, ne sera disponible sur Disney+ qu’au printemps 2024, selon les règles actuelles.

Se déroulant après la mort de l’acteur Chadwick Boseman, cette suite aura pour but d’explorer les conséquences tragiques de la mort du souverain du Wakanda et les nombreuses failles qu’entraînera sa disparition sur le plan politique et géographique de l’univers Marvel.

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