Bientôt des prises de sang sans douleur? La promesse d'une entreprise américaine

Angoissés des prises de sang, une révolution pourrait vous attendre. Le 7 décembre dernier, une petite annonce est passée sous les radars. L'entreprise américaine Becton, Dickson and Company a obtenu un feu vert crucial de la part de la FDA, l'agence fédérale de santé américaine. Une innovation intéressante repérée par nos confrères de France info.

L'appareil en question, le BD MiniDraw Collection System, est capable de prélever 6 à 18 gouttes de sang grâce à une nouvelle méthode. Celles-ci sont prélevées directement dans le système vasculaire capillaire, des minuscules vaisseaux sanguins bien plus petits que les veines.

Le prélèvement doit se faire au bout du doigt, dans la pulpe, plutôt qu'au creux du coude. Une vidéo d'illustration est disponible ici. En théorie, cet acte médical est moins invasif et moins douloureux pour le "testé". Ces prélèvements nouvelle génération pourraient servir, par exemple, à mesurer le taux de cholestérol dans le sang ou celui d'insuline.

Des tests réalisables directement en pharmacie

L'appareil américain dispose de deux atouts majeurs. En plus de l'aspect confortable pour la personne testée, il peut permettre de simplifier le parcours d'accès aux soins car il permet d'éviter de se rendre dans un laboratoire.

"Le système de prélèvement BD MiniDraw permet de prélever du sang dans des sites non-traditionnels qui peuvent être plus pratiques - comme votre pharmacie locale plutôt qu'un laboratoire indépendant", s'est félicité Dave Hickey, le vice-président de l'entreprise, dans un communiqué de presse.

Avec cette technologie, l'entreprise centenaire connue pour ses kits Covid rêve de croquer dans un marché estimé à cinq milliards de dollars. Mais certains s'y sont déjà cassé les dents. Dans les années 2000, une start-up de la Silicone Valley avait déjà promis un monde débarrassé des aiguilles, où les tests pourraient être rapides et peu coûteux.

Theranos, l'entreprise d'Elizabeth Holmes, est entrée dans l'histoire pour une fraude massive. Les résultats de ses technologies ont été falsifiés. Portée par ces mensonges, l'entreprise a vu sa valorisation gonfler jusqu'à 9 milliards de dollars.

Une bulle éclatée par le Wall Street Journal, qui a révélé en 2015 que la révolution promise ne fonctionnait pas. La femme d'affaire et escroc a finalement été condamnée à 11 ans de prison pour fraude en 2022.

Article original publié sur BFMTV.com