"Pas besoin de brandir un autre drapeau que celui de la France": Attal étrille la "politique spectacle" de LFI

Après avoir déploré "un spectacle navrant et désolant", Gabriel Attal a directement réagi devant les députés lors des "Questions au Premier ministre", ce mercredi 29 mai. La veille, le tumulte a agité l'Assemblée nationale, après qu'un drapeau palestinien a été brandi par un député LFI.

"Cette situation humanitaire catastrophique, elle appelle à une grande responsabilité de chacun et de chacune", a commenté le Premier ministre.

"Les drapeaux français et européens se suffisent à eux-mêmes. Parce que derrière ces drapeaux, il y a nos valeurs, la liberté des peuples, l'égalité entre les peuples, la fraternité entre les peuples", a-t-il ensuite asséné, l'œil rivé sur le groupe mélenchoniste.

"Il n'y a pas besoin de brandir un autre drapeau que celui de la France et de l'Europe pour défendre la paix [...] pour défendre le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes", a encore lancé Gabriel Attal à l'intention du groupe La France insoumise.

Quai d'Orsay contre Quai de Valmy

"Je le dis ici: avancer pour la paix, ça se fait avec nous au quai d'Orsay, pas avec vous dans des dj sets quai de Valmy, à danser autour de dj sets!", a ensuite tancé le chef du gouvernement.

Une référence directe à la tenue mardi dans le 10e arrondissement d'un "manifestival" organisé par le député LFI Louis Boyard pour mobiliser la jeunesse, à moins de deux semaines des européennes. Tandis qu'un deuxième soir de manifestation contre les frappes israéliennes sur Rafah, à laquelle participaient d'autres élus du groupe, agitait en parallèle la capitale.

"Ce qui permettra la désescalade, c'est le travail et la solution diplomatique, pas la politique spectacle", a encore insisté Gabriel Attal devant les parlementaires.

Mardi 28 mai, pendant les Questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, le député LFI Sébastien Delogu a brandi un drapeau palestinien après une réponse du ministre délégué chargé du commerce extérieur Franck Riester à l'élue insoumise Alma Dufour, sur les frappes israéliennes à Rafah.

Quelques minutes plus tôt, le Premier ministre esquivait la question de la cheffe des écologistes Cyrielle Chatelain sur la reconnaissance de l'État palestinien.

Huées, applaudissements et claquements de pupitre ont accueilli le geste du parlementaire, dont la censure avec exclusion temporaire a été votée après une suspension de séance. Soit la sanction maximale permise par le règlement du Palais Bourbon.

Article original publié sur BFMTV.com