Berre-l’Etang : un dispositif de mise à feu a été retrouvé

La fumée sort du site pétrochimique Lyondellbasell à Berre-l'Etang près de Marseille le 14 juillet 2015

De type électrique, ce dispositif confirme la piste d'une action criminelle ayant déclenché, mardi, l'incendie de deux cuves sur le site pétrochimique des Bouches-du-Rhône.

La piste d’un incendie déclenché par une action intentionnelle prend de plus en plus d’épaisseur, concernant le site pétrochimique de Berre-l’Etang (Bouches-du-Rhône). Selon des informations recueillies par Libération, les gendarmes ont retrouvé près d’une des deux cuves d’essence ayant brûlé «un dispositif de mise à feu de type électrique». L'engin devait servir à générer une étincelle. Cet outillage est actuellement à l’analyse au sein de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN). En outre, les enquêteurs se sont aperçus que le grillage entourant le site classé Seveso avait été cisaillé à plusieurs endroits, sans qu’il ne soit possible pour le moment de déterminer si ces ouvertures sont récentes ou plus anciennes.

Dès mardi, le parquet d’Aix-en-Provence a ouvert une enquête pour «destruction par incendie». La piste d’une action humaine était déjà envisagée, les deux cuves incendiées étant distantes d’environ 500 mètres. Si aucun blessé n’est à déplorer, les flammes spectaculaires ont consumé des milliers de mètres cubes d’hydrocarbures, obligeant les pompiers à mobiliser cinquante véhicules.

Actuellement, les gendarmes «criblent» les profils de tous les employés de l’entreprise LyondellBasell, ainsi que ceux des sociétés alentour. Plusieurs experts en recherche ADN ont également été dépêchés sur les lieux. «Tout est possible, confie une source proche de l’enquête. Cela peut être une vengeance liée à un conflit social, un licenciement. Des individus d’une boîte concurrente voulant déstabiliser LyondellBasell. Un voisin lassé par l’odeur et les nuisances du site. Un ou plusieurs activistes voulant prouver que les sites Seveso sont mal protégés. C’est très très ouvert et, pour l’instant, nous avons peu d’éléments exploitables puisque tout est carbonisé.» (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Y a-t-il une usine Seveso près de chez vous?
La pollution de l’air en France coûterait plus de 100 milliards d’euros par an
Toutes les pistes d’enquête activées après les incendies de Berre-l’Etang
L’IUT de Saint-Denis en état de guerre intestine
François Lambert, à la vie, à la mort