Beaumes-de-Venise, le pont des sourires

Ce nom qui fait rêver fut d'abord connu pour ses muscats, en appellation d'origine contrôlée depuis 1945. Des vins doux naturels, parmi les meilleurs du genre. Mais les vignerons produisent depuis toujours des rouges d'une finesse et d'une tension qui les distinguent de beaucoup de vins méridionaux. Longtemps classés dans le vaste ensemble des côtes-du-rhône, ils ont intégré, au milieu des années 1970, l'appellation côtes-du-rhône-villages, un cran au-dessus, puis, en 2005, la famille des crus, comme les prestigieux châteauneuf-du-pape, au sommet du classement régional.

Situé au pied du massif des Dentelles de Montmirail, le vignoble se divise en trois zones : les Terres du trias, avec des vins profonds et de bonne garde, les Terres blanches du crétacé, avec des vins fins et fruités, et les Terres grises du jurassique, qui donnent des vins généreux et puissants. Ils ont en commun le soyeux des tanins et une fraîcheur caractéristique. « C'est la signature du cru », revendique Claude Chabran, coprésident de l'appellation et président de Rhonéa, puissant groupe coopératif incluant les caves de Vacqueyras, Beaumes-de-Venise, Rasteau et Visan. « Nos rouges sont de plus en plus appréciés. Ça bouge bien dans l'appellation, des jeunes s'installent, on a monté le niveau d'exigence, on le sent dans le verre. »

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