Le base-ball s’implante en Amérique latine grâce à la diaspora vénézuélienne

Ces dernières années, le Chili, la Colombie, l’Équateur et l’Argentine ont vu naître des équipes de base-ball de tous âges, alimentées par la migration des plus de 7 millions de Vénézuéliens qui ont fui la crise économique qui ravage leur pays. C’est le cas, par exemple, des jeunes joueurs nés au Venezuela qui ont représenté le Chili lors d’un tournoi de base-ball pour enfants disputé entre le 1er et le 10 juillet dans la ville vénézuélienne de Maracaïbo.

Selon El Diario, “l’équipe chilienne a terminé à la quatrième place, mais avec la satisfaction d’avoir été la première à montrer le visage sportif de ce pays”. Pour les enfants, de 10 à 12 ans, dont les parents ont souvent dû faire de grands sacrifices pour leur permettre de voyager, l’aventure a été l’occasion de montrer les progrès accomplis au sein de leur terre d’accueil.

Pour Alex Jimenez, un jeune garçon de 12 ans :

“C’était à la fois fou et amusant, car j’ai pu représenter deux nations. Celle qui m’a accueillie [le Chili] et celle où je suis né [le Venezuela].”

Il existe des registres de matchs de base-ball disputés par des Américains au Chili depuis 1918, puis par des Japonais. Mais, malgré le fait que 2 000 Vénézuéliens jouent au base-ball et au softball chaque week-end, cela reste encore aujourd’hui un sport de niche, rapporte la fédération chilienne de ces sports.

Car les migrants “n’ont pas seulement emporté avec eux leurs illusions de prospérité et leurs coutumes. Ils ont également emporté leur gant, leur batte et leur balle pour jouer au base-ball et au softball”, affirme El Diario dans un autre article.

C’est le cas également en Équateur et en Colombie, voire en Argentine. Le base-ball étant devenu au Venezuela l’une des rares manières qui existent pour être recruté aux États-Unis et, ainsi, échapper à la misère.

Certains médias, comme Venezuela Única, affirment que ce sport est devenu populaire dans le pays avec l’arrivée de cadres et d’ouvriers américains venus travailler dans le pétrole, et d’étudiants parti séjourner aux États-Unis, mais aussi grâce à sa proximité avec les îles des Caraïbes, où le base-ball est roi.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :