« Barbie » : l’épopée d’une poupée blonde pas si potiche

Depuis sa naissance, en 1959, Barbie a exercé plus de 200 métiers et a été quatre fois candidate à l'élection présidentielle américaine.   - Credit:SINA SCHULDT / DPA / dpa Picture-Alliance via AFP
Depuis sa naissance, en 1959, Barbie a exercé plus de 200 métiers et a été quatre fois candidate à l'élection présidentielle américaine. - Credit:SINA SCHULDT / DPA / dpa Picture-Alliance via AFP

C'est l'histoire d'une poupée aux mensurations surréalistes, vivant dans un monde rose bonbon, où chaque jour est une fête. Dans ce monde aussi plastique qu'inclusif, des femmes de toutes origines et toutes corpulences sont présidente, médecin, astronaute… Sûres d'elles, elles collectionnent les distinctions, et sauvent des vies avec l'efficacité d'un super-héros Marvel. À côté d'elles, les hommes – des bellâtres sans profession identifiée – apparaissent bien secondaires, tout juste bons à amuser les composantes de cette société matriarcale. Quant aux enfants, ils sont inexistants. Et tout le monde semble s'en accommoder. Tout le monde, sauf l'héroïne qui se met un jour à s'interroger sur la mort et trouve de la cellulite sur ses cuisses. Pire : ses pieds sont devenus plats. Conséquence, elle ne peut plus porter de chaussures à talon. Pour retrouver sa vie d'avant, la jeune femme n'a qu'une seule solution : elle doit se confronter à la vie réelle.

Voilà le pitch du prochain film de la chouchoute du cinéma indépendant américain, Greta Gerwig, Barbie en salle ce 19 juillet. Porté par les acteurs Margot Robbie et Ryan Gosling – deux plastiques de rêve mais dotées de têtes pensantes –, c'est peu dire que sa sortie est attendue de tous. À commencer par Mattel, la marque créatrice de la poupée, qui a été véritablement partie prenante du film. Avec un objectif évident : changer cette image de jouet sexiste et stéréotypé qui lui colle à la peau. Il faut dire que ce [...] Lire la suite