Yahoo Actualités Barbaque (TF1) - Fabrice Éboué : "Ce n’est pas du tout un film à thème contre les végans"
Quelle est la genèse de cette comédie romantique délicieusement saignante ?
Fabrice Éboué : Le point de départ, c’est le véganisme. J’ai fait un sketch sur le sujet, qui amuse beaucoup. C’est un thème de société qui fait écho à notre façon de consommer, et qui porte aussi un regard sur la planète de demain. Il n’y avait pas de film sur le sujet. Je me suis intéressé à ce que vivent les bouchers qui ont débuté il y a vingt-cinq ans, et qui, à l’époque, ne pouvaient pas imaginer que leur métier serait pointé du doigt et, tout d’un coup, ils sont accusés d’être complices d’un génocide ! Tout est parti de là. Et de ma passion pour les tueurs en série…
Comment pourriez-vous qualifier votre humour ?
Je n’ai pas de filtre. Tant que les choses ont du fond, et une forme, évidemment, je pense que l’on peut tout faire.
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C’est une chance que Christophe Hondelatte ait accepté de s’autoparodier ainsi pour votre film ?
Cela fait longtemps que je rends hommage à Christophe Hondelatte. L’affiche de mon premier spectacle parodiait déjà Faites entrer l’accusé. Il m’a tout de suite donné son accord. Il représente, malgré lui, l’univers des tueurs en série et notre fascination pour certaines affaires criminelles.
Dites-nous la vérité : vous avez une dent contre les végans ?
Absolument pas. Ce n’est pas du tout un film à thème contre eux. Il y a plusieurs méchants, le trio de végans activistes, mais aussi la boucherie industrielle, qui ne recherche que le fric. Les végans sont, par nature, radicaux. Mais c’est comme ça qu’ils nous interpellent sur notre manière de consommer. C’est donc aussi un film qui a du fond. Ceux que j’ai croisés au Festival de l’Étrange ont beaucoup aimé Barbaque pour ce qu’il est : un divertissement avec un peu de fond. On est surtout là pour se marrer.
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