Un bar PMU faisait vivre un esclave dans sa cave

Le samedi 29 avril 2023, des policiers accompagnés d’inspecteurs du travail ont perquisitionné un bar-tabac PMU des Ulis, dans le département de l’Essonne. Ils y ont découvert les conditions de vie dramatiques d’un esclave moderne et un possible blanchiment d’argent.

Découverte terrifiante aux Ulis, dans le département de francilien de l’Essonne. Au cours d’une perquisition, les services de police et de l’inspection du travail ont découvert qu’un esclave moderne, un homme de 62 ans, était exploité pour un salaire extrêmement faible et hébergé dans une cave sans fenêtre ni eau chaude et éclairée avec une seule lampe reliée à une rallonge, rapporte le journal Le Parisien. L’homme, appelé Farid par nos confrères, pourrait également avoir été l’instrument d’une opération de blanchiment d’argent.

Cette affaire commence en février 2023 lorsque le Comité contre l’esclavage moderne (CCEM) fait un signalement à propos de la situation de Farid auprès de l’Inspection du travail. Celle-ci saisit ensuite le parquet d’Évry-Courcouronnes qui ouvre une enquête pour “traite d’être humains commise en échange d’une rémunération ou d’un autre avantage” et la confie au commissariat de Palaiseau. Ces investigations mènent à leur tour à la perquisition du 29 avril 2023.

Un esclave et du blanchiment d’argent

Au cours de celle-ci, les enquêteurs découvrent que Farid, qui sert les clients du bar-tabac dès les premières heures du jour, vit dans une cave exiguë, qu’il n’a pas d’eau chaude et un éclairage extrêmement réduit. Le local, au sous-sol, n’a d’ailleurs pas de fenêtres et ses affaires sont entassées dans des sacs de plastique posés sur le sol. Pire encore, des témoignages révèlent qu’il souffrait d’une importante blessure à la jambe : un ulcère au tibia pour lequel il a été admis à l’hôpital en février 2023.

Mais au-delà de cette indéniable forme d’esclavage moderne, les policiers ont trouvé des choses bien plus surprenantes dans cette cave. Ils ont en effet découvert des liasses de billets de banque représentant plusieurs milliers d’euros ainsi qu’une quinzaine d’ordinateurs. D’après nos confrères du Parisien, les enquêteurs pourraient donc être sur la piste d’une opération de blanchiment d’argent via l’utilisation de crypto-monnaies. Une théorie renforcée par le fait que la porte permettant d’accéder au sous-sol était surveillée par des caméras. Les ordinateurs seront donc expertisés dans le cadre d’une seconde enquête ouverte pour blanchiment d’argent.

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