Vers la bande de Caprivi

Difficile de s’arracher d’un endroit comme Etosha. On prend vite goût à cette vie de safari où tout n’est que poussière, lumière et émerveillement. Mais quand nous retrouvons nos motos et regardons sur la carte la suite de notre voyage, l’excitation monte d’un cran. Nous allons prendre le temps de sillonner la fameuse bande de Caprivi, une zone peu fréquentée, enclavée entre le Botswana, l’Angola et la Zambie.

Découverte du vin namibien

Nous faisons étape dans la très jolie vallée montagneuse d’Otavi et plantons notre tente par hasard sur le terrain de la famille Boshoff. Surprise ! Nous sommes en réalité sur un petit vignoble plein de charme, à peine visible depuis la route. Comme un lieu un peu secret que le pays garderait pour lui.

Tamara et Gilmar nous accueillent chaleureusement et nous racontent leur histoire familiale. Dans les années 1990, Bertus Boshoff, le père de notre hôte, tente une expérimentation en plantant des vignes sur son terrain, sans trop d’attentes. Après plusieurs essais, il perce enfin le secret de ce sol unique et les premiers vins made in Namibia voient le jour. Pendant ce temps, Gilmar étudie l’œnologie en Afrique du Sud. Après une expérience dans l’industrie du vin sud-africain, il revient au bercail avec Tamara et ils se lancent tous les deux dans l’aventure. Aujourd’hui, sur près de 5 hectares, la famille produit environ 7 000 bouteilles par an.

Mais l’histoire du vin en Namibie remonte, elle, à 1884, lorsqu’un prêtre catholique allemand plante le premier pied de vigne près de Windhoek, la capitale. La production continue jusqu’en 1978 et la mort du dernier prêtre-vigneron. La Namibie ne possède pas le même climat propice à la viticulture que la province du Cap, en Afrique du Sud. Mais le microclimat de la région d’Otavi, où vivent les Boshoff, offre une nouvelle chance. Dans la fraîcheur de notre petit campement, à l’heure du dîner, nous ouvrons une bouteille de Katholischer, le vin emblématique de la maison rendant hommage à l’histoire nationale.

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