Baiser forcé en Espagne : Luis Rubiales démissionne

Au terme de trois semaines “qui ont défiguré l’image du sport espagnol”, Luis Rubiales a donc “fini par jeter l’éponge”, résume El Periódico.

Le patron du football espagnol, qui a provoqué l’indignation internationale pour avoir embrassé de force la joueuse Jennifer Hermoso après le sacre mondial de la “Roja”, a annoncé dimanche soir sa démission, rapporte El País, qui publie l’intégralité de la lettre adressée au président intérimaire de la Fédération royale espagnole de football (RFEF), Pedro Rocha.

Pourquoi Rubiales a-t-il finalement choisi de partir alors qu’il avait jusqu’ici refusé de démissionner malgré les pressions qui ne cessaient de se multiplier ? s’interroge El Mundo. “Difficile de savoir ce qui se passe dans la tête d’un personnage aussi complexe que lui”, note le quotidien espagnol. Dans sa lettre, Rubiales dit avoir agi avec le souci de protéger le football espagnol mais se défend aussi de nouveau d’avoir agressé l’internationale, âgée de 33 ans.

“À la suite de la rapide suspension de la Fifa et des procédures ouvertes à mon encontre, il est évident que je ne pourrai pas retrouver mon poste, a-t-il écrit. Je ne veux pas que le football espagnol puisse subir les préjudices de cette campagne disproportionnée […]. J’ai confiance dans la vérité et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour qu’elle prévale.”

“À propos de ma démission, oui, je vais le faire, oui, parce que je ne peux pas continuer mon travail”, a-t-il aussi dit dans un entretien accordé au journaliste de télévision britannique Piers Morgan.

“Devoir moral”

L’affaire Rubiales a plongé le football espagnol dans le chaos en pleine candidature à l’organisation du Mondial 2030 aux côtés du Portugal et du Maroc.

Pourrait-elle contribuer à transformer en profondeur le monde du football espagnol ? “Il existe un sentiment largement répandu selon lequel la réforme du régime clientéliste qui a conduit à cette situation ne fait pas partie des priorités du président intérimaire Pedro Rocha (qui, pour cause, est le dauphin de Rubiales)”, souligne le quotidien espagnol ABC.

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