Une Bérénice moderne et star

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Quand le monde du show-business fait irruption au théâtre, il y a comme une injustice. Ce «Bérénice» monté dans un théâtre du boulevard Sébastopol et pas à la Comédie Française ni à la Colline aurait-il connu une telle affluence sans sa tête d’affiche ? On peut en douter. Et pourtant, bien obligée d’admettre que c’est une réussite, et qu’en plus il a toute sa place dans cette salle qui n’est pas abonnée aux grands classiques. La metteur en scène Muriel Mayette, ex-directrice de la Comédie Française, directrice actuelle du théâtre de Nice, a fait un travail d’adaptation formidable. «J’ai coupé une heure, j’ai osé !», sourit-elle à la sortie. Ainsi raccourcie, la pièce ne dure qu’une heure et demie et c’est tellement mieux. «J’ai ôté les éléments d’époque, historiques, explique Muriel Mayette. J’ai gardé les éléments intemporels, l’essence…» Et au début du spectacle, on explique au public de quoi il retourne dans «Bérénice», au cas où. Une excellente idée pragmatique.

Un décor splendide, des acteurs subtils

Résultat : la pièce démarre dans un décor ultra-moderne, sobre, graphique, bicolore, magnifique, des camaïeux d’ocre et de bleus  signés Rudy Sabounghi. Le premier acteur en scène a le physique d’un boxeur poids lourd, Jacky Ido, rôle principal de la série «Taxi Brooklyn» sur NBC et de The Widow sur Amazon. C’est insolite et ça installe immédiatement l’ambianc...


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