Les bébés morts servent toujours les intérêts du Hamas, qu’ils soient israéliens ou palestiniens

Quand il est question des Israéliens, le Hamas ne reconnaît pas la catégorie de « civil ». Ce qui explique qu'un porte-parole de l'organisation terroriste ait pu affirmer le plus calmement du monde sur la chaîne britannique Sky News : « Nous n'avons tué aucun civil ». Au sens strict, il ne mentait pas, c'est simplement sa manière de voir les choses. Ce que l'on sait moins – et qui est néanmoins essentiel pour comprendre la calamité humanitaire s'abattant aujourd'hui à Gaza – c'est que le Hamas ne reconnaît pas non plus la notion de population civile lorsqu'il est question des Palestiniens.

Selon Nathan Thrall, ancien responsable du projet arabo-israélien au sein de l'ONG International Crisis Group et souvent très critique à l'égard d'Israël, le Hamas savait pertinemment que la barbarie de ses actions du 7 octobre entraînerait une réponse israélienne d'une extraordinaire létalité. Comme Thrall le déclarait au lendemain du massacre : « Il est clair que cette action du Hamas est suicidaire. Il est pour ainsi dire garanti que ces attaques auront comme conséquence la mort de civils [en Palestine] à une échelle bien plus massive que tout ce que nous avons connu jusqu'ici ».

Ou pour citer Amir Tibon, un journaliste de gauche habitant du kibboutz Nahal Oz (où 14 personnes ont été tuées et cinq faites otages) le Hamas savait « qu'il avait signé l'acte de décès de milliers de Gazaouis » avec le 7 octobre. « Pour eux, c'était le prix à payer pour avoir le plaisir d'as [...] Lire la suite