Aya Nakamura domine les nominations aux Flammes 2024, les Victoires du rap

Aya Nakamura, chanteuse francophone la plus écoutée au monde, domine les nominations de la 2e édition des Flammes, les Victoires du rap et ses courants, en étant retenue dans six catégories, ont annoncé lundi les organisateurs en dévoilant la liste des nominations.

L'artiste arrive devant ses homologues masculins Gazo avec cinq nominations en comptant les featurings (ces invitations chez d'autres), Tiakola et Werenoi (quatre chacun).

Aya Nakamura est notamment nommée pour les catégories album de l'année et album nouvelle pop grâce à son dernier opus, DNK, et est opposée pour le titre d'artiste féminine de l'année à Meryl et Nej. Un trophée qu'elle a déjà remporté l'an passé.

Côté artistes masculins, Gazo fait face à Tiakola et Werenoi. Un titre qu'il a remporté l'an passé. Gazo a par ailleurs partagé en février ce même prix avec Vianney, cette fois aux Victoires. Les Flammes ont détaillé leurs nominations dans une série de messages publiés sur X (ex-Twitter):

Un espace pour la rap et le r'n'b

Les Victoires de la musique, critiquées pour le peu de place qu'elles laissent au rap malgré sa popularité grandissante, ont sacré Aya Nakamura artiste féminine en février. Plusieurs artistes rap ont été récompensés ce soir-là.

"Ça nous a fait sourire, après tant d'années de polémiques où rien n'avait bougé aux Victoires par rapport au rap et au r'n'b", glisse Tom Brunet, co-producteur de la cérémonie des Flammes, à l'AFP.

"On sait que les Flammes ont fait du bruit (avec leur première édition l'an passé, NDLR) et que ça secoue les pensées et réflexions dans des organismes comme les Victoires", embraye-t-il.

Aya Nakamura, victime d'un "biais raciste"

Et il reste du chemin à parcourir. En témoigne la récente polémique autour d'Aya Nakamura, lancée par des révélations de L'Express selon lesquelles Emmanuel Macron souhaiterait qu'elle chante un morceau d'Edith Piaf à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques le 26 juillet. Depuis, la Franco-Malienne est dénigrée par l'extrême droite.

"Elle ne chante pas français, elle ne chante d'ailleurs pas 'étranger' non plus, elle chante on ne sait pas quoi", a notamment lancé Marine Le Pen.

En outre, on a pu lire sur une banderole du collectif identitaire Les Natifs: "Y'a pas moyen Aya, ici c'est Paris, pas le marché de Bamako". Un 'biais raciste", pour Tom Brunet:

"C'est encore incroyable de se dire qu'en 2024, des gens peuvent dire n'importe quoi - pas juste j'aime ou pas - juste parce qu'elle est noire", commente-t-il. "Tenter de la rabaisser, c'est dangereux, ça crée encore plus de fractures".

La présence de l'artiste aux JO n'a pas été confirmée officiellement. Emmanuel Macron a juste déclaré qu'elle aurait "tout à fait sa place dans une cérémonie d'ouverture ou de clôture des Jeux".

Les Flammes prennent de l'ampleur

Les Flammes 2024 auront lieu le 25 avril au Théâtre du Châtelet, à Paris. L'innovation, cette année, est que la cérémonie sera retransmise en direct sur W9, en parallèle de Twitch et YouTube. L'autre nouveauté, c'est un pré-show pensé autour du tapis rouge devant le Théâtre du Châtelet, qui devrait durer 1h30, avant le début de la cérémonie en elle-même à partir de 21 heures.

Les nominations et les lauréats résultent, pour la grande majorité des 24 Flammes décernées, de l'agrégat du vote du public et du vote du jury.

Les Flammes sont nées de l'association de Yard, média et agence de communication dont Tom Brunet est co-fondateur, avec Booska-P, autre média. Spotify, plateforme leader du streaming musical, est associée depuis le début à l'événement.

Article original publié sur BFMTV.com