“Nous avons la clim naturelle”: une oasis de fraîcheur dans la Californie qui suffoque

“Il y a un dicton sur les habitants de cette petite ville forestière brumeuse : ils ne bronzent pas, ils rouillent. C’est que la bruine, le sel et la grisaille font partie du quotidien de la pointe nord de la Californie”, explique Don Hofacker.

Alors qu’une grande partie du Golden State étouffe sous un dôme de chaleur, le Los Angeles Times s’est rendu dans la baie de Humboldt, dans le nord de la Californie. Une “oasis froide”, titre le quotidien, qui a interviewé Hofacker. Guide dans un musée maritime sur la péninsule de Samoa, ce dernier tient à souligner que, quelquefois, “il fait une sacrée chaleur”. Et d’insister :

“Il peut faire vraiment très, très chaud ici. Parfois jusqu’à 28 °C.”

Lorsqu’on lui parle des températures dans le sud de l’État – des records de presque 45 °C ont été relevés dans l’agglomération de Los Angeles –, “Hofacker plaisante en disant qu’il ne connaît qu’un autre endroit avec une telle chaleur : l’enfer”.

“Ici nous avons la clim naturelle”, explique Doug Boushey, météorologue à Eureka, en face de la péninsule. L’océan Pacifique agit comme une “pompe qui rapporte de l’air frais et humide”, explique-t-il au journal. L’expert poursuit :

“Quand il fait chaud à l’intérieur des terres, toute cette masse d’air chaud s’élève dans l’atmosphère, et l’air marin plus froid est aspiré, comme par un aspirateur, afin de remplir ce vide. La masse d’air chaud en hauteur agit comme un couvercle et piège l’air frais plus lourd, qui ne peut plus se déplacer vers les montagnes.”

Avec des maximales attendues cette semaine autour de 17-19 °C, Eureka est encore plus frais que San Francisco, connu pour ses étés frisquets, note le Los Angeles Times. Et à rebours de ce qui se passe dans le reste des États-Unis, ses hivers se refroidissent ces dernières années : “Depuis 1970, la température moyenne en hiver a baissé de 0,8 °C.”

À en croire les locaux, ce petit coin de paradis à l’époque du dérèglement climatique ne passe plus inaperçu, ajoute le journal. Des “réfugiés climatiques” cherchant à échapper aux incendies ou à la chaleur “font monter les prix des logements sur un marché déjà tendu”.

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