Aurélien Rousseau se confie sur le syndrome de Gillain-Barré dont il a souffert : qu’est-ce que cette maladie

Aurélien Rousseau, ministre de la Santé
Aurélien Rousseau, ministre de la Santé

SANTÉ - « Ça me constitue profondément, la maladie fait partie de mes racines. » Ces mots sont ceux d’Aurélien Rousseau, récemment nommé ministre de la Santé et de la prévention. Lors d’un reportage de nos confrères du Parisien, l’homme politique s’est confié sur la grave maladie neurologique qui l’a frappé lorsqu’il avait 30 ans et était encore étudiant à l’ENA : le syndrome de Guillain-Barré.

« Je sais que ça fait storytelling, que ça crée une certaine image de moi… confie-t-il au Parisien, mais je suis fait de cela. Déjà, parce que toute la journée, j’ai des picotements dans la jambe droite. Mais aussi parce que ça me constitue profondément, la maladie fait partie de mes racines ». Le récit de sa maladie, il l’avait déjà écrit dans son livre « Boucle d’Or » (éditions Le Passage), paru en 2016.

Mais qu’est-ce que le syndrome de Guillain-Barré, qui avait alors obligé le ministre à passer sept mois à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, dont près de trois mois en réanimation ? Aussi appelé polyradiculonévrite aiguë, le syndrome de Guillain-Barré est une atteinte neurologique qui survient en deux à quatre semaines et qui peut toucher le système respiratoire. Elle peut toucher toutes les catégories de personnes, mais est plus fréquente chez les hommes adultes.

Une perte de sensation dans des membres

L’organisation mondiale de la santé (OMS) décrit le syndrome de Guillain-Barré comme « une affection rare dans laquelle le système immunitaire du patient attaque les nerfs périphériques ». Ce syndrome peut entraîner une faiblesse musculaire et la perte de sensation dans des membres, tels que les bras et les jambes.

Les premiers symptômes peuvent se manifester par une faiblesse ou des picotements qui débutent dans les jambes, et peuvent se propager jusqu’aux bras ou au visage. Pour certains patients, la maladie peut également avoir pour conséquence une paralysie des jambes, des bras ou des muscles du visage.

Si la plupart des malades se rétablissent pleinement, 3 à 5 % des personnes atteintes décèdent de complications de la maladie : paralysie des muscles de la respiration, embolie pulmonaire, arrêt cardiaque…

Une recrudescence de cas au Pérou

En juillet dernier, le Pérou avait instauré un état d’urgence sanitaire de trois mois face à une recrudescence « inhabituelle » de cas de syndrome de Guillain-Barré. Entre janvier et juillet 2023, le nombre d’occurrences de cette maladie rare a en effet dépassé les 180 cas dans le pays, et quatre personnes en sont décédées. Les 25 régions de ce pays de 33 millions d’habitants sont concernées.

Alors que le ministère de la santé péruvien a lancé une enquête pour comprendre les causes de cette augmentation du nombre de cas, le site de l’organisation mondiale de la santé précise que ce syndrome est « souvent déclenché par une infection – bactérienne ou virale – ou plus rarement par la vaccination ou une intervention chirurgicale ». L’infection par un virus Zika pourrait aussi être un déclencheur.

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