Au Zimbabwe, on nettoie Harare contre le choléra

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“Le gouvernement a lancé une opération sous le nom de code ‘Chenesa Harare’ qui permettra la collecte des ordures dans la ville, tandis que le Trésor public affectera des fonds à l’achat de produits chimiques pour purifier l’eau”, annonce le site d’information New Zimbabwe. Le samedi 6 janvier, lors d’une conférence de presse, le ministre de la Santé, Douglas Mombeshora, a fait savoir que le gouvernement était dans l’obligation de venir en aide aux autorités locales pour faire face à une recrudescence de cas de choléra. La capitale a déclaré l’état d’urgence en novembre.

Selon les chiffres de l’OMS publiés en décembre, entre février et novembre 2023, 191 morts et plus de 7 000 cas ont été recensés dans le pays. L’organisation de l’ONU fait aussi état d’une accélération en fin d’année, avec quelque 500 nouveaux cas par semaine.

Lors de son intervention, le ministre a blâmé la municipalité de Harare, coupable selon lui d’avoir manqué à ses obligations pour la collecte des ordures, l’approvisionnement en eau potable et l’entretien du réseau d’égouts. Le choléra est une maladie mortelle provoquant diarrhées et vomissements, et due à la contamination de l’eau. “Les causes sont facilement évitables”, a-t-il affirmé, déplorant les mauvaises conditions sanitaires dans la ville.

Campagne de vaccination

L’opération “Chenesa” a débuté le 5 janvier et doit se poursuivre jusqu’au 12. La première étape consiste à nettoyer le gros des “déchets solides” dans plusieurs quartiers de la ville. Douglas Mombeshora a affirmé que 122 tonnes avaient été évacuées durant la seule journée du 5 janvier. “L’unité de protection civile a mobilisé 13 camions poubelles appartenant à la municipalité de Harare et 14 compacteurs à déchets, et l’Agence de gestion environnementale en a fourni 2 ; des acteurs privés ont fourni 6 chargeurs sur pneus, 1 tractopelle et un total de 16 compacteurs à déchets.”

Dans une vidéo partagée par The Herald, on peut voir des habitants du quartier de Highfield, dans le sud-ouest de la capitale, aider les éboueurs dans leur travail. Par la suite, les pouvoirs publics comptent s’atteler à l’approvisionnement d’eau potable et envisagent également une campagne de vaccination. En 2008, le Zimbabwe avait connu une importante vague de choléra, qui avait causé la mort de plus de 4 000 personnes.

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