Au Texas, le marché de l’immobilier en voie de “californisation”

Les contrecoups de la crise du Covid continuent à se faire sentir aux États-Unis, notamment sur le marché du logement. Des villes où le coût de la vie était jusqu’à présent plutôt modéré enregistrent une véritable flambée des prix de l’immobilier. Exemple : au Texas, un État où “l’accession à la propriété était censée être à la portée de la classe moyenne”, mais où se loger en ville aujourd’hui revient de plus en plus cher, signale The Wall Street Journal.

En cause : les nombreux ménages venus de Californie qui ont profité de la pandémie, des confinements et du travail à distance pour fuir la vie chère et la crise du logement qui sévit dans la baie de San Francisco. “Au cours de l’année 2021, environ 111 000 personnes – soit environ 300 par jour – ont quitté la Californie pour le Texas.”

Soudain, “Austin est devenu extrêmement cher, explique Daryl Fairweather, un expert du marché immobilier local. Et de plus en plus de gens ont voulu s’installer à San Antonio”. “Les prix des maisons à rénover ont augmenté de façon incroyable : même si vous en trouvez une à acheter, vous devez débourser le double de ce que vous auriez payé il y a seulement quatre ans”, se désole Randy Templeton, qui a quitté l’Illinois pour San Antonio voilà une dizaine d’années, attiré par le faible coût de la vie. Aujourd’hui, ce technicien de maintenance peine à reloger sa famille qui s’est agrandie.

Par rapport à d’autres États américains, l’immobilier reste pourtant relativement abordable au Texas. Le prix moyen d’un achat immobilier dans la région s’établissait en septembre dernier à 379 900 dollars (soit 357 800 euros), contre 760 000 dollars (715 882 euros) en Californie. Mais rien qu’en un an, les prix ont augmenté de 20 %. Résultat : plus des deux tiers des logements disponibles à l’achat ne correspondent déjà plus aux critères d’abordabilité, selon lesquels un ménage ne doit pas consacrer plus de 28 % de son revenu brut au logement.

Le même phénomène de “californisation” du marché immobilier touche depuis deux ans d’autres villes américaines, précise le Wall Street Journal. Le quotidien mentionne notamment le cas de Raleigh, en Caroline du Nord, de Sacramento, en Californie, de Colorado Springs, dans le Colorado, ou encore de Fort Myers, en Floride.

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