Au Portugal, un “brasier en pleine vague de chaleur” a déjà ravagé dix mille hectares

Dix mille hectares ravagés en moins de quatre jours, 1 500 personnes évacuées, une cinquantaine de blessés, plus de 1 000 pompiers et 350 véhicules mobilisés. Les chiffres rapportés par Correio Da Manhã donnent une idée de l’intensité de l’incendie d’Odemira qui brûle depuis samedi après-midi au Portugal.

Les premières flammes sont apparues près de la ville de 25 000 habitants au sud du pays mais poussé par des vents forts, le feu “s’est depuis étendu vers l’Algarve, l’une des destinations touristiques les plus populaires du Portugal”, constate The Independent. Si la situation ne se compare pas pour l’instant à ce qu’ont vécu les habitants et les touristes en Grèce le mois dernier, le quotidien anglais évoque “un brasier en pleine vague de chaleur atteignant les 46 degrés”.

Les pompiers ont deux fronts à gérer, un au nord qui ne semble plus trop les inquiéter et un autre au sud, plus problématique d’après Novo. “Les autorités sont obligées de couvrir un périmètre de 50 kilomètres”, précise l’hebdomadaire.

L’objectif de la protection civile est d’“empêcher l’incendie de progresser vers les montagnes de Monchique”, explique SIC. La végétation luxuriante compliquerait alors plus encore la tâche des soldats du feu, qui ont déjà du mal à progresser à cause du terrain escarpé.

Des incendies qui “brûlent vite et dur”

La péninsule ibérique vit sa troisième vague de chaleur de l’été, souligne la BBC qui a recueilli le témoignage d’un de ses anciens correspondants vivant dans la région. Il “sait à quel point les incendies dans la campagne portugaise peuvent être dangereux et rapides”, signale le média britannique. Le journaliste raconte que l’année passée, il n’a eu qu’une heure pour évacuer sa maison et échapper aux flammes. “C’est une contrée sauvage, sans route qui la traverse. Quand les incendies arrivent dans la vallée, ils brûlent vite et dur”, assure-t-il. “Les pompiers ne peuvent vraiment qu’orienter le feu, tenter de le pousser vers un endroit sans beaucoup d’arbres en espérant qu’il ne trouve plus de végétation à brûler”.

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