Au musée du Louvre, l’Égypte Antique retrouve vie grâce à Snapchat et la réalité augmentée

EXPOSITION - Les pharaons, leurs pyramides et les hiéroglyphes continuent de fasciner, 5 000 ans après. L’Égypte Antique, considérée comme un berceau de notre civilisation, est la source de nombreux fantasmes mais aussi un immense terrain de recherche. La collection d’antiquités égyptiennes du Louvre, l’une des plus larges au monde, en est la preuve.

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Et la nouvelle expérience « L’Égypte augmentée », lancée ce mercredi 18 octobre, offre une immersion encore jamais vue dans cette ancienne civilisation. Le musée du Louvre et Snapchat se sont associés pour mettre la réalité augmentée au profit de la culture et de l’histoire, comme le montre notre reportage vidéo en tête d’article.

Grâce à cette nouvelle technologie, trois œuvres prennent vie sous les yeux, et sur l’écran de téléphone, des visiteurs. Contrairement à la réalité virtuelle, la réalité augmentée (ou AR) se base sur le monde physique. Elle permet de superposer à la réalité des éléments en 2D et 3D, créant l’illusion qu’ils se trouvent devant nous.

Fin 2022, Snapchat a ouvert à Paris un studio dédié à cette technologie. Après un partenariat réussi avec la Bibliothèque nationale de France et le Centre Pompidou, la réalité augmentée s’invite désormais au Louvre. De quoi convertir toujours plus de Français à l’application, qui compte déjà 20,2 millions d’utilisateurs actifs quotidiens d’après la firme.

Le dieu Osiris en 3D

Pour tester « L’Égypte augmentée », direction le département des Antiquités égyptiennes. Dans les salles 324 et 325, les visiteurs sont invités à scanner un QR code sur leur téléphone et à laisser la magie, ou plutôt la technologie, opérer. Si l’expérience est gratuite, elle nécessite tout de même d’avoir téléchargé Snapchat et créer un compte.

En passant le smartphone devant le Naos d’Amasis, un monolithe provenant d’Alexandrie, ses quatre faces se parent de détails effacés par le passage du temps. Les deux portes en bois (entreposées ailleurs dans le Louvre) s’ouvrent alors sur une statue du dieu Osiris, entourée d’offrandes et d’encens fumant.

À quelques mètres, c’est la Chambre des ancêtres qui retrouvent ses couleurs d’origine grâce à la réalité augmentée. Et en face d’elle, le Zodiaque de Dendéra surgit du plafond en trois dimensions, après avoir tourné dans les airs.

Les reconstitutions de ces œuvres en réalité augmentée ont été réalisées en étroite collaboration avec les égyptologues du musée. Chaque couleur, dessin ou information complémentaire sur l’écran sont donc historiquement exacts. Et Snapchat renvoie vers le site du Louvre pour en savoir plus.

L’obélisque de la Concorde change de place

Une quatrième expérience est proposée en extérieur, dans la Cour Carrée du palais du Louvre. Et pour celle-ci, même pas besoin de billet d’entrée au musée, n’importe qui peut la tester au détour d’une balade. En scannant le QR code sur Snapchat, un gigantesque édifice s’élève soudain au centre de la fontaine.

Il s’agit de l’obélisque du Louxor, le plus vieux monument de Paris, installé place de la Concorde et récemment rénové. Il a été offert à la France en 1830 par le vice-roi d’Égypte Méhémet Ali, pour remercier un égyptologue français d’avoir percé le secret de la pierre de Rosette, qui permet de déchiffrer les hiéroglyphes.

À l’époque, l’égyptologue Jean-François Champollion imaginait bien cet obélisque au milieu de la Cour Carrée. La réalité augmentée rend aujourd’hui hommage à sa vision. L’obélisque de 23 mètres de haut, semble s’élever dans le ciel au-dessus des quatre murs du Louvre, ses hiéroglyphes brillant au soleil. Une prouesse technologique en sublime une autre.

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