Au Maroc, McDonald’s visée par une campagne de boycott

Présente au Maroc depuis 30 ans, la marque de restauration rapide McDonald’s est visée par une campagne de boycott, car elle est accusée de soutenir l’armée israélienne dans son offensive actuelle dans la bande de Gaza, note le site d’information marocain Le Desk. L’entreprise marocaine First Rest International, qui détient la franchise américaine depuis 1992 dans le royaume, tente de faire baisser la tension autour de ses 70 restaurants, en multipliant les “publirédactionnels” dans la presse nationale.

La branche marocaine de McDonald’s fait les frais de la décision de sa jumelle israélienne, détenue par Alonyal Limited, qui a décidé début novembre de distribuer des repas gratuitement aux soldats israéliens. Désormais, au Maroc, l’image de “MacDo” est “irrémédiablement liée au soutien de Washington à Tel-Aviv”, explique Le Desk.

“Nous avons perçu une baisse de la fréquentation”, témoigne un jeune serveur travaillant chez l’un des restaurants McDonald’s du pays, sur une aire d’autoroute.

Le Desk révèle que la franchise a fait le choix d’une communication “agressive” pour se défendre de tout soutien à Tsahal, en faisant appel dès le mois d’octobre à des agences de relations publiques. Les médias, contre rémunération et achat d’espaces, reproduisent fidèlement une fausse interview demandant à McDonald’s de répondre à des “questions et rumeurs infondées”, sous le même titre : “Toujours fidèles à notre communauté depuis plus de 30 ans”.

Dans sa communication, la franchise martèle que l’entreprise est “100 % marocaine, avec un capital 100 % marocain, qui emploie 5 300 collaborateurs marocains et qui crée plusieurs milliers d’emplois indirects”.

Empathie

Le franchisé marocain de McDonald’s a également diffusé une vidéo sur divers canaux, dans laquelle des éléments d’empathie sont combinés avec des éléments promotionnels, et où un employé se dit “attristé par chaque vie civile perdue à Gaza”.

Sur les réseaux sociaux, certains commentaires exprimant un soutien à la cause palestinienne ont été délibérément masqués par le modérateur, mais les réactions négatives (smileys), impossibles à supprimer, laissent transparaître un mécontentement.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :