Au Maroc, la collecte du brouillard pour pallier les pénuries d’eau

Alors que la barre des 50 °C a été franchie à la mi-août et qu’il “se trouve déjà bien en deçà du seuil de pauvreté hydrique”, le Maroc connaît l’espoir d’un accès démocratisé à l’eau potable grâce à un “projet de collecte du brouillard”, annonce The New Arab.

Créée par la fondation marocaine Dar Si Hmad et l’ONG allemande Wasserstiftung – Water Foundation, l’initiative “Drinking Fog”, développée au cours des vingt dernières années, “assure désormais l’approvisionnement en eau de 1 600 personnes”, avance la version anglophone du quotidien panarabe Al-Araby Al-Jadid.

Dans les tribus d’Aït Baamrane, au sud-ouest du royaume, le quotidien est rendu chaque année plus extrême par une grave pénurie d’eau. “Jusqu’à tout récemment, les femmes devaient faire parfois trois heures de marche pour aller chercher de l’eau à des sources environnantes”, souligne le site.

Récolte et redistribution

“Et puis l’idée de collecter les eaux de brouillard est arrivée.” Constitués de filets et de gouttières, 31 collecteurs sont désormais nichés à plus de 1 500 mètres d’altitude, sur les flancs emplis de brume de la montagne Boutmezguida, à quelques kilomètres des villages tribaux.

Le processus peut ainsi démarrer, décrit The New Arab :

Le vent pousse le brouillard à travers le filet, qui capte les particules d’eau. Ces gouttelettes s’accrochent aux mailles et grossissent à mesure que le brouillard s’accumule, et quand elles sont trop lourdes, elles forment un filet d’eau acheminé dans des tuyaux vers un réservoir.

La récolte est ensuite redistribuée aux habitants des environs, qui règlent avec une carte prépayée. Cette dernière permet à chaque personne de bénéficier d’un mètre cube d’eau au même tarif que dans les autres régions du pays. S’il y a surplus de consommation à ce seuil défini pour des besoins élémentaires, le prix de l’eau augmente. Le projet offre également des emplois stables aux hommes, qui s’occupent de l’entretien des installations.

L’initiative “a fait son apparition […] dans des régions où le dérèglement climatique entraîne des pénuries d’eau et où le service public de l’eau n’est pas assuré”, pointe African Arguments. Au Kenya, qui subit la sécheresse la plus longue jamais enregistrée dans le pays, “la collecte de brouillard à travers les arbres est la méthode la plus répandue”, explique le site panafricain.

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