Au Mans, un exercice antiterroriste surprise sème la panique totale au lycée Sainte-Catherine

FAITS DIVERS - « Il est où Gourvès ? Je vais le tuer ! » Vendredi 17 novembre, vers 9 h 30, un individu au visage dissimulé sous une cagoule s’introduit dans l’enceinte du lycée Sainte-Catherine, au Mans, dans la Sarthe. Muni d’un talkie-walkie, il menace nommément le proviseur. Dans le hall, se trouvent alors quelques dizaines d’élèves qui commencent à paniquer, à crier. Certains sont même pris de malaises. Plus de peur que de mal, il s’agit en fait d’une mise en scène.

Quelques jours plus tard, l’émotion n’est toutefois par encore retombée dans cet établissement scolaire sans histoire. « J’ai des potes qui ont été un peu traumatisés, qui n’ont pas vraiment réussi à dormir la nuit suivante, c’était un peu mal encadré à mon avis », raconte un élève de 14 ans à l’antenne locale de France Bleu.

Des professeurs choqués

Jean-Philippe Gourvès, le proviseur, justifie pourtant cet exercice surprise, expliquant qu’il visait à préparer de manière crédible les élèves à ce genre d’éventualité. Et ce dans un contexte où un adolescent a récemment tué un professeur, Dominique Bernard, dans un lycée d’Arras, dans le Pas-de-Calais.

Lors des premiers exercices intrusion qu’il a menés dans l’établissement, le proviseur explique que « les élèves sont restés bêtement dans le hall parce qu’ils savaient que c’était faux ».

Un argumentaire qui ne convainc pas les professeurs, dont certains ont été particulièrement choqués, comme leurs élèves. « On a frôlé la catastrophe, car on a des collègues qui ont quand même failli se jeter sur le terroriste, imaginez si l’un d’eux était allé chercher un couteau dans la section hôtellerie-restauration ! », a ainsi raconté un enseignant à France Bleu.

Jean-Philippe Gourvès précise que les élèves choqués ont été reçus par la vie scolaire pour en parler, puis par la direction. Il annonce également qu’un bilan complet sera effectué.

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