Au Louvre, Snapchat joue les guides touristiques

L'application Snapchat a permis de déplacer virtuellement l'obélisque de Louxor de la place de la Concorde au centre de la cour carrée où il était envisagé qu'il trône en 1826.  - Credit:AR Studio
L'application Snapchat a permis de déplacer virtuellement l'obélisque de Louxor de la place de la Concorde au centre de la cour carrée où il était envisagé qu'il trône en 1826. - Credit:AR Studio

« Non, notre application ne se limite pas à faire des selfies où l'on vomit des arcs-en-ciel et où l'on arbore fièrement des oreilles de lapin ! » insiste Donatien Bozon. Le directeur d'AR Studio, filiale française du groupe américain Snapchat, dédiée à la réalité augmentée, en veut pour preuve le dispositif qu'il vient d'inaugurer à Paris, mercredi 18 octobre. Son équipe de douze ingénieurs, programmeurs et dessinateurs a développé, depuis un an, un nouvel outil qui permet aux 30 000 visiteurs quotidiens du musée de découvrir sous un nouveau jour le département des antiquités égyptiennes du Louvre.

Tout commence dans la cour carrée de l'ancien palais royal. On y flashe, avec son téléphone, un QR code installé sur une borne avant de pointer son mobile vers le bassin qui occupe le centre de la place. Soudain, apparaît sur l'écran l'obélisque de Louxor.

Ce bloc de pierre de 230 tonnes qui trône, place de la Concorde, a failli être installé là lors de son arrivée à Paris en 1836. Les archéologues avaient proposé, à l'époque, que ce témoignage de l'histoire égyptienne [il date de la XVIIIe dynastie, entre – 1500 et – 1180 avant notre ère, NDLR] soit ainsi au cœur de l'enceinte qui abrite la troisième plus grande collection d'antiquités égyptiennes au monde, après celle du Musée égyptien du Caire et du British Museum.

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