Au Koweït, sept personnes ont été exécutées, une première depuis 2017

Le Koweït a exécuté, mercredi 16 novembre, sept personnes, dont deux femmes, lors d’une exécution de masse ; une première depuis 2017, et ce malgré les appels à la clémence des organisations de défense des droits humains, rapporte ce jeudi le site de la chaîne panarabe Al-Jazeera.

“Les détenus qui ont été pendus mercredi étaient quatre Koweïtiens, un Pakistanais, un Syrien et un Éthiopien. Parmi les sept, deux étaient des femmes.”

Il s’agit de la première exécution depuis le 25 janvier 2017, date à laquelle sept personnes avaient également été pendues, dont un membre de la famille royale Al-Sabah, a précisé Al-Jazeera.

Mardi 15 novembre, l’ONG Amnesty International avait appelé le pays à ne pas exécuter les personnes condamnées, qui attendaient leur tour dans le couloir de la mort, et avait enjoint les autorités koweïtiennes d’abolir “totalement” la peine de mort. “Les autorités doivent immédiatement établir un moratoire officiel sur les exécutions”, a déclaré la directrice régionale adjointe d’Amnesty, Amna Guellali, dans un communiqué.

Cette exécution, qui n’est pas sans rappeler les exécutions de masse pratiquées ailleurs dans le monde arabe, notamment en Arabie saoudite, a suscité des réactions à l’international, notamment en Europe.

Le porte-parole de l’Union européenne pour les Affaires extérieures, Peter Stano, a ainsi annoncé que l’ambassadeur du Koweït à Bruxelles allait être convoqué, tandis que le vice-président de la Commission européenne, Margaritis Schinas, a affirmé que cette exécution aura des “conséquences” sur les discussions actuelles avec le Koweït visant à “l’inscrire sur la liste des pays ne nécessitant pas de visa” Schengen.

“Ingérence flagrante”

Le Koweït n’a pas tardé à réagir aux critiques européennes, des députés qualifiant les déclarations d’“ingérence flagrante dans les affaires internes” du pays, rapporte le journal koweïtien Al-Qabas, qui en a fait la une de son édition du jeudi 18 novembre.

“Nous n’acceptons pas le marchandage sur l’exemption (du visa) Schengen, car la souveraineté du Koweït est au-dessus de toute autre considération”, ont affirmé les députés, cités par le journal (qui ne précise, en revanche, le nom d’aucun élu).

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