Au Gabon, les conclusions du Dialogue national n’empêchent pas les revendications sociales du 1er-Mai

Au Gabon, ce 1er mai 2024, les syndicats n’ont pas hésité à alerter le pouvoir sur la situation sociale du pays, au lendemain de la remise des conclusions du grand Dialogue national. « Toutes les revendications des travailleurs contenues dans les différents manifestes n'ont jamais fait l'objet d'une prise en compte », rappelle un délégué syndical. Le Premier ministre de transition, Raymond Ndong Sima, lui, invite à la patience : « Le changement prend du temps. Le pays a accumulé un passif qui vient de loin. »

Avec notre envoyé spécial à Libreville, Sébastien Németh

Au Gabon, la fête du Travail est tombée au lendemain de la remise des conclusions du Dialogue national. La concertation organisée suite au coup d’État d’août dernier a accouché d’environ un millier de recommandations : diversification de l’économie, préférence nationale pour certains marchés, nationalisations...

Pour autant, la situation sociale reste délicate : 80 000 fonctionnaires seraient en attente de régularisation, sans compter la grogne dans les secteurs judiciaire, éducatif et pétrolier.

Hausse du salaire minimum, règlement de la dette intérieure, révision des conventions collectives...

Le coup d’État n’a pas calmé le front social. À l’occasion du 1er-Mai à Libreville, et malgré toutes les recommandations du Dialogue, les syndicats n’ont donc pas hésité à alerter le pouvoir.

Les syndicats ont demandé une hausse du salaire minimum, le règlement de la dette intérieure ou encore une révision des conventions collectives.

« Les mouvements sociaux peuvent atteindre profondément le crédit d'un pays »


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