Au fil des saisons de « The Crown », la reine Elizabeth II s’est fait voler la vedette et voici comment

Imelda Staunton, ici dans son rôle d’Élizabeth II pour la série « The Crown ».
Netflix Imelda Staunton, ici dans son rôle d’Élizabeth II pour la série « The Crown ».

SÉRIES TÉLÉ - Claire Foy, Olivia Colman, puis Imelda Staunton. Chacune leur tour, nos trois actrices britanniques ont incarné à leur manière l’une des figures les plus marquantes de leur pays : la reine Elizabeth II dans The Crown, série Netflix sur la monarchie britannique dont les épisodes de l’ultime saison sont mis en ligne, ce jeudi 14 décembre.

Ce que « The Crown » sur Netflix a fait à la famille royale, entre glamour et catharsis

Vulnérable et humaine, mais aussi diplomate et romantique… Le portrait dressé par Netflix sur six saisons nous a offert à voir d’étonnantes facettes (vraies ou inventées) de cette dernière et nous en a appris sur son règne. Ou plutôt ses scandales, comme celui lié à son ex-conseiller espion du KGB Anthony Blunt ou à l’intrusion de Michael Fagan dans sa chambre.

Ça n’a pas duré tout du long. Et pour cause, du statut de personnage central, l’héroïne est progressivement passée au second plan à l’écran, où au fil des saisons elle est apparue de moins en moins pour se faire voler la vedette par plusieurs autres membres de la famille royale. La première d’entre eux : Diana Spencer.

Diana, « princesse du peuple » et de la série

De sa rencontre avec Charles à ses derniers jours avec Dodi Al-Fayed, en passant par son mariage tumultueux, son interview choc pour la BBC ou ses troubles alimentaires, The Crown a, dès l’arrivée de Diana dans le premier épisode de la saison 4, disséqué la vie de la jeune de long en large pour nourrir ses intrigues.

Preuve à l’appui : les cinq premiers épisodes de la dernière saison ont été entièrement consacrés à sa mort et la période qui l’a précédée. Et même quand elle n’est plus là, The Crown la fait revenir sous la forme (déconcertante) d’un fantôme.

L’attention apportée à la reproduction des vêtements portés par Lady Di n’a échappé à personne. À chaque épisode, le jeu des 7 différences dans la presse mode et people. Quant à la scène au cours de laquelle Elizabeth Debicki (seconde actrice à jouer l’ex-épouse de Charles III après Emma Corrin) apparaît dans la « revenge dress », elle a été teasée un an avant sa sortie. Elle était la pièce maîtresse d’une récente vente aux enchères de plus de 400 lots issus du tournage.

Charles et ses frasques dans The Crown

Le portrait d’elle va de pair avec son surnom de « princesse du peuple ». Diana est une mère aimante, elle est attentionnée, amusante et fascinante. Surtout, c’est une victime de sa relation toxique avec Charles III, qui n’est encore qu’un prince à l’époque des faits racontés dans la série.

Lui aussi absorbe la lumière. Mais contrairement à sa défunte première épouse, ce n’est pas pour le mieux. Loin de la pitié du public qu’avait pu susciter la mise en scène de sa violente et triste éducation, la colère a rapidement pris le pas. En cause, son comportement envers Diana.

Incarné par Josh O’Connor, puis par Dominic West, le prince Charles est un antihéros omniprésent, égoïste, méprisant et lâche. Les moments les plus gênants de son passé accaparent l’attention, comme le « tampon gate » ou son mariage « chaotique » avec Camilla Parker Bowles, au cœur de la saison 6.

L’arrivée de Kate Middleton

L’ampleur de l’animosité à son égard est telle qu’elle a poussé plusieurs proches de la couronne, dont un porte-parole de Tony Blair, l’actrice Judi Dench ou l’ancien Premier Ministre conservateur John Mayor, à s’ériger contre la série à l’approche de sa saison 5. Outre les accusations de partialité dans son traitement de la relation entre Charles et Diana, ceux-ci dénonçaient des inexactitudes et un brouillage des lignes « entre précision historique et sensationnalisme grossier ».

Personne ne parle plus de la reine. Les autres affaires, comme les histoires sentimentales de la princesse Margaret ou la gestion désastreuse du pays par Thatcher, ont même pris le pas sur elle. Et alors que la série n’était pas censée avoir plus de cinq saisons, la décision de poursuivre le récit jusqu’à 2005 dans une ultime saison risque d’en rajouter.

C’est cette année-là que William a fait la rencontre de Kate Middleton, dont l’arrivée est plus qu’attendue chez les fans grâce aux nombreuses photos promotionnelles de la nouvelle héroïne diffusées par Netflix depuis de longs mois. On comprend mieux pourquoi la série s’appelle The Crown, pas The Queen.

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