Au Costa Rica, alerte sur le danger d'extinction de requins-marteaux

Le Tribunal constitutionnel du Costa Rica intensifie la lutte contre l'extinction des espèces menacées par le commerce des ailerons, en ciblant spécifiquement trois espèces de requins-marteaux.

Le Tribunal constitutionnel du Costa Rica a ordonné aux autorités de prendre des mesures pour protéger trois espèces de requins-marteaux en grave danger d'extinction, a-t-on appris mardi de source judiciaire. La 1ère chambre du Tribunal constitutionnel a ordonné lundi au "Système national de protection d'inscrire les espèces de requins-marteaux communs (Sphyrna zygaena), halicornes (Sphyrna lewini) et grands requins-marteaux (Sphyrna mokarran) sur la liste des espèces en danger d'extinction".

"Risque critique" selon l'UCIN

L'arrêt du Tribunal constitutionnel enjoint les autorités "d'adopter toutes les mesures nécessaires et appropriées" pour mettre un terme à la capture, possession et commercialisation de ces requins. Deux des trois espèces citées figurent sur la liste rouge des espèces menacées de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN, en situation de "risque critique" et à la population "en baisse".

Requins requiem et requins-marteaux, victimes du trafic d'ailerons

Le gouvernement costaricien avait déjà interdit en février la pêche de requins-marteaux. Le Costa Rica possède au large de ses côtes dans l'océan Pacifique la réserve maritime de l'île del Coco qui abrite l'une des plus fortes populations de requins-marteaux. La conférence sur le commerce international des espèces menacées réunie à Panama en novembre a pris la décision d'étendre sa protection à une cinquantaine d’espèces de requins requiem et requins-marteaux menacés par le trafic d’ailerons de requins, convoités pour confectionner des soupes en Asie. Les requins requiem et les requins-marteaux sont les victimes de plus de la moitié du trafic mondial d'ailerons de requins qui représente plus de 500 millions de dollars par an. Les ailerons peuvent être vendus jusqu'à 1.000 dollars le kilo sur le marché d'Asie orientale, dont le centre est à Hong Kong.

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