Au cinéma : Conan le barbare au féminin dans un film étrange, dingue et envoûtant
Ça parle de quoi ?
Parcourant les abîmes, le chien des enfers Rainer raconte les six vies de Conann, perpétuellement mise à mort par son propre avenir, à travers les époques, les mythes et les âges. Depuis son enfance, esclave de Sanja et de sa horde barbare, jusqu'à son accession aux sommets de la cruauté aux portes de notre monde.
Gender fluid(es)
Que les films de Bertrand Mandico soient distribués par UFO Distribution est à la fois amusant et logique. Car le réalisateur est un véritable OVNI dans le paysage cinématographique français. Même si l'on commence à l'identifier de plus en plus. Lui et son goût pour les genres (cinématographiques et sexuels), qu'il aime mélanger pour mieux les transcender.
Après une poignée de courts métrages, son passage au long s'était fait avec Les Garçons sauvages. Une allégorie de la transidentité tournée dans un noir et blanc aussi sublime et contrasté que celui de Conann, relecture surprenante et féminine des romans de fantasy de Robert E. Howard, dont les adaptations avaient fait d'Arnold Schwarzneegger une star au début des années 80.
Point de muscles saillants ici. Mais une femme, barbare, incarnée par six actrices différentes (dont Christa Théret). Une pour chaque âge de l'héroïne dont le chien des enfers Rainer (réincarnation canine du réalisateur Rainer Werner Fassbinder) nous raconte les vies et les morts, chaque itération du personnage étant assassinée par la suivante, dans un récit empli de fatalité.
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