Attila, Catherine de Médicis, Judas...leur mauvaise réputation ne serait (peut-être) pas justifiée selon les historiens

Les charges contre Catherine de Médicis sont lourdes. Elle aurait fait appel à la magie noire, aurait intrigué dans l’ombre, empoisonné ses rivaux, ordonné le massacre de la Saint Barthélémy... Le tout dans un but : conserver le pouvoir. Rien ne destinait la petite Catherine, née dans la Florence de la Renaissance en 1519, à laisser une telle trace. Mariée au futur Henri II, second fils de François Ier, elle devient reine de France en 1547. Surnommée "la Banquière" en raison de son opportune dot, elle n’entrera jamais dans le cœur des courtisans. Pire, cette femme étrangère ose se mêler de politique, conseille son mari… qui l’écoute ! Elle oriente la politique du royaume lors des règnes de ses trois fils François II, Charles IX et Henri III. "Comme, en tant que femme, elle ne pouvait pas assumer le pouvoir qu’elle détenait réellement, elle a dû agir en coulisses, explique l’historien Laurent Avezou. Cela a abîmé son image."

Au cours des guerres de religion, elle ne cherche qu’à maintenir l’autorité royale, négociant avec toutes les parties, chacun l’accusant de louvoyer. Les fondations de sa légende noire sont posées. En 1574, un pamphlet anonyme la dépeint comme une reine démoniaque. Voltaire reprendra cette image, consacrée ensuite par Dumas. "La postérité a besoin d’un ennemi, affirme Laurent Avezou. C’est une femme, italienne, qui a intrigué. Elle est devenue celle par qui le malheur est arrivé." Etiquette qui fait oublier qu’elle "a navigué à vue en tentant de donner le primat (...)

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