Attaques du Hamas contre Israël : une infiltration de drones venue du Liban finalement démentie par l’armée

La crainte d’une attaque de drones venus du Liban a provoqué le confinement d’une grande partie des populations du nord d’Israël, avant que l’alerte ne soit finalement levée.
ANWAR AMRO / AFP La crainte d’une attaque de drones venus du Liban a provoqué le confinement d’une grande partie des populations du nord d’Israël, avant que l’alerte ne soit finalement levée.

INTERNATIONAL - Depuis la guerre déclenchée le 7 octobre par une attaque surprise du Hamas contre Israël, la peur et la psychose se sont emparés des esprits. Et ce mercredi 11 octobre, l’armée israélienne a largement contribué à ce climat anxiogène en annonçant puis en démentant une importante attaque aérienne de drone depuis le Liban.

Dans plusieurs villes et localités au nord du territoire israélien, les sirènes d’alerte aux roquettes ont retenti ce mercredi aux alentours de 18 heures, provoquant un vent de panique dans la population, alertée sur les téléphones par l’application Tseva Adom (« Alerte rouge », en hébreu) de l’imminence d’une attaque par le ciel.

Comme expliqué par l’AFP, une équipe de ses journalistes présente sur place a d’ailleurs été obligée de s’abriter en urgence dans un bunker à Tibériade, comme de nombreux autres habitants de la région.

Selon l’armée, les sirènes d’alerte ont retenti dans plusieurs zones septentrionales jusqu’aux environs d’Haïfa. Au même moment, la Défense passive (chargée de protéger la population) a également évoqué une attaque « à grande échelle » dans les régions de Tibériade et de Beit Shean.

Fausse alerte

Pourtant, un porte-parole de Tsahal, l’armée israélienne, a finalement indiqué qu’il n’y avait aucun incident de sécurité dans le nord du pays. Concernant les « informations faisant état d’une infiltration dans l’espace aérien israélien depuis le Liban, une infiltration présumée a été exclue pour le moment », a-t-elle indiqué sur Telegram.

« Ce qui s’est passé dans le nord d’Israël était une défaillance. Il n’y a pas d’incident sécuritaire », a ensuite complété le porte-parole de l’armée, le général Daniel Hagari, dans une allocution télévisée. Selon un journaliste d’Al Jazeera, l’armée israélienne a également expliqué que « l’avertissement envoyé aux téléphones était dû à une erreur humaine ».

Tsahal a finalement ouvert une enquête pour faire la lumière sur ces événements, comme le rapporte The Jerusalem Post.

Pourtant, le Hezbollah pro-iranien avait annoncé ce mercredi avoir à nouveau tiré depuis le sud du Liban sur Israël pour venger la mort de trois de ses militants, l’armée israélienne ripostant en bombardant des villages frontaliers, faisant trois blessés civils.

Dans un communiqué, le Hezbollah (qui affirme agir en solidarité avec l’offensive du Hamas) a annoncé avoir visé « à l’aide de missiles guidés une position israélienne » face au village frontalier de Dhayra.

L’armée israélienne a pour sa part précisé qu’« en réponse à des missiles antichars qui ont visé des soldats israéliens », elle avait ciblé par un raid aérien « un poste d’observation militaire du Hezbollah » dans le sud du Liban.

Crainte d’un deuxième front

Ces derniers jours, Israël et les États-Unis ont mis en garde le Hezbollah sur le risque d’ouverture d’un nouveau front contre Israël au nord. « L’armée israélienne est prête à faire face à n’importe quel scénario », a averti Daniel Hagari.

Un haut responsable américain avait d’ailleurs lui aussi mis en garde dès lundi le Hezbollah contre la « mauvaise décision » que serait l’ouverture d’un deuxième front. Un avertissement répété ce mercredi soir, lorsque les États-Unis se sont dits « clairement préoccupés » par les tirs de roquettes du Hezbollah vers le nord d’Israël.

John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, a toutefois précisé que jusqu’ici les autorités américaines n’avaient « pas constaté qu’un autre acteur cherch(ait) intentionnellement à élargir le conflit ».

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