Attaque du Hamas en Israël : la délicate position du Maroc

Des Marocains lors d'une manifestation en soutien au Hamas, samedi 7 octobre 2023, à Rabat.  - Credit:ENES YILDIRIM / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP
Des Marocains lors d'une manifestation en soutien au Hamas, samedi 7 octobre 2023, à Rabat. - Credit:ENES YILDIRIM / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP

Dimanche soir, l'équipe de foot du Raja Casablanca l'a emporté à domicile, par un but à zéro (inscrit par Adam Ennafati à la 52e minute), face au club Moghreb Tétouan. Mais si le spectacle était sur le terrain, les tribunes avaient un message politique. Les supporteurs du Raja, galvanisés, drapeaux palestiniens au vent, ont chanté pour la Palestine durant toute la rencontre, au lendemain des massacres commis par le Hamas en territoire israélien.

Sur les réseaux sociaux, les images des attaques islamistes se propagent. Des hashtags favorables se coagulent. Les prises d'otages, l'assassinat de plus de neuf cents citoyens de l'État hébreu sont matières à bandeaux pour les chaînes d'information en continu. Comme dans le reste du Maghreb. Et pourtant, à la différence de ses voisins, le royaume chérifien a « normalisé » sa relation avec Israël dans le cadre des accords d'Abraham impulsés en 2020 par les États-Unis.

À LIRE AUSSI Attaque du Hamas : comment expliquer le fiasco du renseignement israélien ? Le Maroc, qui se veut un hub diplomatique, un médiateur, a demandé de toute urgence une réunion de la Ligue arabe, dont le siège est au Caire. En cas de conflit, on connaît la réputation de la Ligue : inepte. Pendant que Rabat temporise, tous les élèves de Tunisie ont levé le drapeau palestinien lundi matin, dans chaque école. Une consigne venue du sommet du pouvoir. Et une brèche de plus dans un Maghreb divisé.

Tabou brisé

Le 22 décembre 2020, un avion siglé El Al, l [...] Lire la suite