Atos, le géant français de l'informatique sauvé par un accord entre créanciers et banques

Un espoir de sortie de crise pour le géant français de l'informatique, Atos, puisque les créanciers et les banques se sont entendus, dimanche 30 juin, pour reprendre et sauver eux-mêmes l'entreprise. Atos qui est, depuis plusieurs mois, plongée dans le chaos et ballotée au gré des offres de reprise.

C'est un grand soulagement pour ce groupe qui emploie quelque 100 000 salariés dans 69 pays. La situation du groupe, autrefois fleuron français de l'informatique, a commencé à se détériorer il y a trois ans au point de voir sa capitalisation boursière dégringoler, jusqu'à l'éjecter du CAC 40, l'indice phare de la Bourse de Paris.

La dette a atteint la somme colossale de 4,8 milliards d'euros alors que l'action vaut aujourd'hui moins d'un euro en Bourse. En février une procédure de restructuration a été enclenché.

Il y a quelques jours, nouvelle déconvenue lorsque le consortium mené par Onepoint, premier actionnaire d'Atos choisi pour mener à bien cette reprise, jette l'éponge.

Dette réduite et possible candidat à la reprise du groupe

Pour l'État, l'avenir d'Atos revêt une forte dimension stratégique en raison de ses activités, notamment dans le domaine de la défense et du nucléaire.

L'accord annoncé dimanche est donc plus que bienvenu, il garantit « un montant minimal de liquidités de 1,1 milliard d'euros » jusqu'au 31 décembre 2026, la dette, elle, sera réduite de 3,1 milliards d'euros.

Reste l'inconnu sur le futur rôle du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, candidat à la reprise du groupe, est-il hors-jeu ? Créanciers et banques disent « ne pas être fermés à l'arrivée d'un industriel ».


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