Astéroïde de 50 mètres de large qui pourrait percuter la Terre en 2046 : pourquoi le risque de collision évolue rapidement

Découvert le 26 février 2023, l’astéroïde "2023 DW", de la taille d’une piscine olympique, a été placé en pole position des géocroiseurs pouvant constituer un risque pour notre planète. Très minces, les probabilités de collision fluctuent et sont néanmoins régulièrement actualisées par l’Agence spatiale européenne. Que signifient ces chiffres ? Et comment la menace pourrait évoluer dans les jours qui viennent ?

Le 14 février 2046, une ribambelle de télescopes seront probablement braqués vers l’astéroïde "2023 DW", objet rocheux d’environ 50 mètres de longueur, soit la taille d’une piscine olympique. Il se trouve en ce moment à 22,3 millions de kilomètres de la Terre, bouclant en 271 jours une orbite complète autour du Soleil. Mais dans une vingtaine d’années, sa course le conduira tout près de notre planète, à moins de 2 millions de kilomètres manifestement. Et selon les estimations actuelles des astronomes, il existe une probabilité très faible mais non nulle que le caillou spatial s’écrase en réalité ici-bas – scénario qui a bénéficié d’une large couverture médiatique depuis que la Nasa a annoncé le 7 mars 2023, sur son compte Twitter, qu’elle surveillait "un nouvel astéroïde ayant une très faible probabilité d’impacter la Terre en 2046".

Potentiel destructeur

Dès le 28 février, soit deux jours après la découverte de 2023 DW par les astronomes français Georges Attard et Alain Maury depuis le désert d’Atacama au Chili, l’Agence spatiale européenne (ESA) l’avait placé au premier rang dans sa liste de géocroiseurs à risque, avec une probabilité de collision estimée alors à 1/847. Et dans la foulée, l’objet avait été classé au niveau 1 dans l’échelle dite "de Turin", qui sert à caractériser à la fois les risques et le potentiel destructeur d’une collision (selon des valeurs allant de 0 à 10). Il est d’ailleurs le seul, à ce jour, à figurer dans cette classification. Comment interpréter ces chiffres et le niveau de menace pour notre planète ? De quelle manière le risque est-il calculé, a-t-il évolué ces dernières semaines ?

Les dés sont déjà joués

En consultant l’historique des estimations sur le site de l’ESA, on constate que la probabilité d’impact a été modifiée une bonne dizaine de fois dans ce laps de temps, passant notamment de 1/847 fin février à 1/543 le 4 mars, 1/625 le 6 mars, 1/432 le 12 mars (la plus forte probabilité estimée à ce jour par l’ESA) avant de redesce[...]

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