Et si Astérix était une BD féministe ?

Les baffes, les Romains, les sangliers, la potion magique… Tous les ingrédients qui font le succès des irréductibles gaulois depuis soixante ans sont déjà là dès le premier album, Astérix le Gaulois. Tous ? Non ! A bien y regarder, il en manque un, essentiel : les femmes, totalement absentes de ce premier opus. Dans les aventures suivantes, comme La Serpe d’or ou Le Tour de Gaule d’Astérix, les personnages féminins font leur apparition par petites touches. Dans les rues de Nicae, on aperçoit des jeunes filles émancipées se balader. Un couple de Romains surgit au détour d’une page. Mais il faut attendre Astérix et Cléopâtre, le sixième album publié en 1965, pour voir une femme – et quelle femme ! – jouer un rôle de premier plan.

Quant aux figures féminines récurrentes, comme Bonemine ou Madame Agecanonix, elles n’interviennent qu’à partir de 1968-1970, quand Goscinny et Uderzo créent une vraie galaxie de personnages secondaires. « Les femmes ne sont présentes que dans 10 % des pages en moyenne , explique Marie-Christine Lipani-Vaissade, chercheuse en sciences de l’information et de la communication à l’IJBA de Bordeaux, qui a étudié le rôle des femmes dans les aventures des Gaulois. La BD francophone de cette époque, comme Lucky Luke, ne laisse que peu de place aux femmes. »

Hystériques, intrigantes, vénales... Peu nombreuses, les femmes sont aussi, à première vue, de vraies caricatures ambulantes. Bonemine, balai ou rouleau à pâtisserie à la main, passe son temps à houspiller (...)

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