Arthur Harari : « Georges Kiejman était fascinant, passionnant, extrêmement intelligent »

Bonne nouvelle pour les amoureux d’« Onoda » : Arthur Harari ne veut pas devenir acteur à temps plein. Il est pourtant formidable dans « Le Procès Pierre Goldman » de Cédric Kahn, présenté cette année en ouverture de la Quinzaine des cinéastes à Cannes. Dans ce film de procès, il interprète l’avocat pénalise Georges Kiejman, qui a défendu Pierre Goldman lors de son procès en appel en 1976. « Je connaissais très bien l’affaire Pierre Goldman. J’avais lu son livre "Souvenirs obscurs d’un juif polonais né en France" quelques années auparavant et sa trajectoire était même l’un des points de départ de mon premier film, « Diamant noir ». D’ailleurs le héros s’appelait Pierre Ulmann. Mes parents le connaissaient de loin car ils militaient dans la même organisation politique. C’était pour moi une figure très identifiée et romanesque. »

Ne pas être dans le mimétisme

Dans le film, Arthur Harari interprète le grand avocat pénaliste Georges Kiejman, disparu quelques jours avant le Festival. On lit dans ses yeux une profonde admiration envers lui. « Je l’ai rencontré une fois avant le tournage, une fois après. C’était un personnage fascinant, passionnant, extrêmement intelligent. Il était fatigué mais toujours d’une rare précision intellectuelle, dans ses souvenirs, dans sa parole, élégant en toutes circonstances. Il m’a dit deux trois petites choses sur le métier d’avocat, la plaidoirie. C’était un grand débatteur plutôt qu’un grand plaideur. Il avait une philosophie de la défense q...


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