Artémis : Comment les États-Unis veulent retourner sur la Lune (avant de viser Mars)

Ce lundi 29 août, la fusée Artémis 1 va décoller de Floride. Une première étape dans un long processus qui doit mener la Nasa à poser de nouveau le pied sur la Lune avant de viser Mars (photo prise le 25 août par imagerie satellite).
Maxar Technologies / Handout / Reuters Ce lundi 29 août, la fusée Artémis 1 va décoller de Floride. Une première étape dans un long processus qui doit mener la Nasa à poser de nouveau le pied sur la Lune avant de viser Mars (photo prise le 25 août par imagerie satellite).

Maxar Technologies / Handout / Reuters

Ce lundi 29 août, la fusée Artémis 1 va décoller de Floride. Une première étape dans un long processus qui doit mener la Nasa à poser de nouveau le pied sur la Lune avant de viser Mars (photo prise le 25 août par imagerie satellite).

ESPACE - C’est la première étape d’un projet faramineux qui doit avoir lieu ce lundi 29 août à Cap Canaveral, en Floride, avec le décollage de la mission Artémis 1. Car Artémis, c’est le nom du programme américain de retour sur la Lune, l’une des grandes priorités de la Nasa pour les décennies à venir.

Son nom a été choisi en écho au programme Apollo, ayant emmené les seuls 12 hommes à avoir jamais marché sur la Lune, entre 1969 et 1972. Artémis, dans la mythologie grecque, est la sœur jumelle d’Apollon (« Apollo » en anglais) et une déesse associée à la Lune.

Après le décollage de ce lundi, l’idée est d’envoyer la première femme et la première personne de couleur sur la surface lunaire, puis de préparer -objectif final- un premier voyage vers Mars. Le HuffPost fait le point sur ces missions de difficulté croissante qui marquent l’entrée dans une nouvelle ère de la conquête spatiale.

  • Les premiers vols Artémis

Avec son décollage ce lundi, la mission Artémis 1 doit tester sans équipage la nouvelle fusée géante de la Nasa, baptisée SLS, ainsi que la capsule Orion installée à son sommet. Le but est de s’assurer qu’elles pourront bien transporter des astronautes en toute sécurité à l’avenir.

Orion ira se placer en orbite autour de la Lune avant de revenir sur Terre.

Puis, en 2024, Artémis 2 emmènera des astronautes jusqu’à la Lune, mais sans y atterrir, comme l’avait fait Apollo 8 en 1968. La composition de l’équipage doit être annoncée d’ici la fin de l’année. On sait déjà qu’un Canadien en fera partie et deviendra ainsi le premier ressortissant du Canada à se rendre dans l’espace lointain.

  • 2025 ou 2026 avant de se poser à nouveau sur la Lune ?

Cette troisième mission peut être comparée à Apollo 11 (juillet 1969) puisque ce sera la première du programme à faire atterrir des astronautes sur la Lune. Il est prévu qu’ils arrivent pour la première fois sur le pôle Sud de la Lune, où la présence d’eau sous forme de glace a été confirmée, et non près de l’équateur comme pendant Apollo.

Artémis 3 est officiellement prévue en 2025, mais selon un audit public indépendant elle devrait en réalité avoir lieu en 2026 « au plus tôt ». À partir d’Artémis 3, la Nasa souhaite lancer environ une mission par an.

Pour ce faire, la Nasa a sélectionné l’entreprise privée SpaceX pour construire l’alunisseur d’Artémis 3. Concrètement, cet alunisseur fera la navette entre la capsule Orion et la surface lunaire : une fois arrivée en orbite autour de la Lune, la capsule s’arrimera à l’engin, envoyé séparément en amont, qui sera alors chargé de descendre les astronautes jusqu’à la surface, puis de les remonter. C’est ensuite à bord d’Orion qu’ils reviendront sur Terre.

Cet alunisseur sera une version du vaisseau « Starship », qui n’a pour le moment effectué que des tests suborbitaux. Pour atteindre l’orbite terrestre, il devra être propulsé par le premier étage de fusée « Super Heavy », également en développement.

Et avant de pouvoir se rendre jusqu’à la Lune, il devra faire le plein en se ravitaillant directement dans l’espace à partir d’un autre vaisseau « Starship », préalablement rempli de carburant. Un transfert hautement périlleux jamais encore testé. Pour la suite du programme Artémis, la Nasa a lancé un nouvel appel d’offres auprès d’autres compagnies pour le développement d’alunisseurs supplémentaires.

  • Une station spatiale pour viser plus loin

Le programme Artémis inclut également la construction d’une station en orbite autour de la Lune, baptisée Gateway.

Le lancement des deux premiers éléments (un module d’habitation et le système de propulsion) est prévu fin 2024 au plus tôt et se fera au moyen d’une fusée « Falcon Heavy » de SpaceX.

Les modules suivants seront lancés par SLS en même temps qu’Orion et son équipage, chargé de les assembler à destination. Les astronautes y resteront entre 30 et 60 jours. À terme, un alunisseur y sera arrimé pour leur permettre de descendre sur la Lune à partir de la station. Gateway doit également servir d’étape avant les futurs voyages vers Mars.

  • L’objectif final : Mars

Car Paradoxalement, l’astre réellement au cœur du programme Artémis n’est pas la Lune, mais Mars.

La Nasa souhaite ainsi tester grâce au programme Artémis les technologies nécessaires à l’envoi de premiers humains vers la planète rouge : nouvelles combinaisons, véhicule pour se déplacer, mini-centrale électrique, utilisation de l’eau lunaire…

La création d’une base sur la surface de la Lune est envisagée. L’idée est en effet d’apprendre à établir une présence humaine durable dans l’espace lointain, mais pas trop. En cas de problème, la Lune n’est qu’à quelques jours de voyage. Mars, plusieurs mois au minimum.

À voir également sur le HuffPost : La Nasa va envoyer 2 hélicoptères de plus sur Mars

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