Une « armée numérique » au PSG ? Ces témoignages mettent à mal la défense du club

This photograph taken during the French L1 football match between Strasbourg RC and Paris Saint-Germain (PSG) at La Meinau stadium in Strasbourg, on April 29, 2022 shows PSG's logo with the years they won the L1 championship since 1986. (Photo by SEBASTIEN BOZON / AFP)
SEBASTIEN BOZON / AFP This photograph taken during the French L1 football match between Strasbourg RC and Paris Saint-Germain (PSG) at La Meinau stadium in Strasbourg, on April 29, 2022 shows PSG's logo with the years they won the L1 championship since 1986. (Photo by SEBASTIEN BOZON / AFP)

FOOTBALL - « Tout a été fait en collaboration avec le club. » Ces propos sur RTL de Frédéric Geldhof, ancien directeur des opérations de UReputation, filiale de l’agence Digital Big Brother (DBB), mettent à mal la défense du PSG, qui nie avoir eu recours à l’agence pour monter une « armée numérique » chargée de discréditer des personnes hostiles au club.

Dans une enquête, Mediapart révélait mercredi que le club parisien avait engagé des trolls sur les réseaux sociaux entre 2018 et 2020 pour mener des raids violents, notamment contre une femme accusant Neymar de viol ou du supporter que l’attaquant brésilien avait giflé. Même Kylian Mbappé avait été visé. Le PSG a démenti « fermement les allégations » du site d’investigation, assurant qu’il n’avait « jamais contracté avec une agence pour nuire à qui que ce soit ». 

Après l’avoir déjà affirmé à Mediapart, l’agence DBB et sa filiale UReputation répètent pourtant avoir collaboré avec le club. « Notre rôle était de mettre en musique sur les réseaux sociaux et sur Internet la stratégie de la direction de la communication du client », a expliqué Frédéric Geldhof.

Jean-Martial Ribes au cœur de l’affaire

« Les ennemis étaient les rumeurs qui pouvaient courir sur l’un ou sur l’autre », ajoute-t-il, précisant que tous les messages diffusés par les comptes de cette armée, menée par l’influent PanameSquad, « sont des choses qui ont été demandées par le client ». Frédéric Geldhof précise que l’agence était en contact avec Jean-Martial Ribes, alors directeur de la communication du club.

Franceinfo a également contacté des salariés de DBB. L’un d’eux confirme que le travail d’influence mené par l’agence grâce aux 1 000 comptes de l’armée numérique se faisait en concertation avec le PSG, en particulier Jean-Martial Ribes, encore une fois nommé. Ce derner a quitté le club en mai 2021 et n’a pas répondu aux sollicitations de franceinfo, ni de Mediapart.

Cette nouvelle affaire s’ajoute à toutes celles qui ébranlent déjà le PSG et son président le qatari Nasser Al-Khelaïfi, comme l’affaire Aminata Diallo/Kheira Hamraoui et les nouvelles rumeurs de départ de Kylian Mbappé pour le Real Madrid. Tout cela, à un mois de la Coupe du monde au Qatar, elle-même critiquée de toutes parts.

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