Arielle Dombasle : les folles coulisses de son nouveau tournage

Flânant dans les jardins des Champs-Élysées avant mon ­rendez-vous avec Arielle Dombasle, sous un très joli ciel normand en cette fin d’après-midi d’août, je pensais à Proust : « Sodome et Gomorrhe », un passage où le baron de Charlus évoque à propos d’une robe d’Albertine le personnage balzacien de la princesse de Cadignan. « “Les secrets de la princesse de Cadignan” ! Quel chef-d’œuvre ! comme c’est profond, comme c’est douloureux, cette mauvaise réputation d’une femme qui craint que l’homme qu’elle aime ne l’apprenne ! Quelle vérité éternelle et plus générale qu’elle n’en a l’air ! comme cela va loin ! »

Arielle a choisi la forme assez classique de l’adaptation et du film en costume

Devant la porte cochère d’Arielle, je me demandai dans quelle profondeur nous allions bien pouvoir descendre avec cette femme du monde réputée riche et légère mais que j’ai toujours soupçonnée, depuis des années que je la connais, de se boutonner sur ses secrets et sur une douleur si cérébrale qu’elle a la force et l’invisibilité d’un parfum. Aussitôt que je suis assis en face d’elle, à la manière de deux joueurs de whist sur une table noire et brillante de pierre dure, elle m’apparaît telle qu’elle est toujours, ­serrée comme un petit maître dans ses atours, enrobée du contre-jour et de la fumée d’une cigarette, un joli garçon blond, très féminin mais très joueur, un petit diable, une fée du Nord, de ce romantisme allemand dont elle me parle aussitôt avec son accent inimitable.

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