Argentine : investi président, l'ultralibéral Javier Milei promet "une nouvelle ère" pour son pays

Trois semaines après sa victoire en tant qu'outsider de la politique, Javier Milei a été investi président et a prêté serment. Lors de son discours, il a notamment prévenu qu'"à court terme les choses vont empirer" pour l'économie argentine.

L'ultralibéral Javier Milei est devenu ce dimanche 10 décembre président de l'Argentine, prêtant serment trois semaines après sa retentissante victoire électorale d'outsider lancé il y a deux ans à peine en politique.

Douzième président de l'Argentine depuis le retour de la démocratie il y a 40 ans, Javier Milei, 53 ans, a prêté serment au Parlement "au nom de Dieu, de la Patrie et sur les Saints Evangiles", jurant d'honorer avec "loyauté et patriotisme" la charge de président. Puis il a revêtu l'écharpe présidentielle ciel et blanc.

Dans la foulée de la brève cérémonie, à la mi-journée, Javier Milei a prononcé son premier discours de président, non pas devant les parlementaires comme c'est la tradition, mais depuis les marches du Parlement, face à des milliers de personnes réunies sur une vaste place, une mer de drapeaux argentins et maillots de la sélection argentine.

"Les choses vont empirer" pour l'économie

Il a notamment promis "une nouvelle ère" en dépit du "pire héritage" laissé à son gouvernement. "Il n'y pas d'alternative à un ajustement, il n'y a pas d'alternative à un choc" en matière budgétaire, car "il n'y pas d'argent !", a lancé Javier Milei à la foule, en mettant en garde que "les choses vont empirer à court terme".

Javier Milei, un économiste surtout connu pendant des années comme panéliste polémique prisé des plateaux TV, a renversé la politique argentine. Élu député en 2021, il a balayé les blocs péronistes (centre-gauche) et de droite, qui alternaient au pouvoir depuis 20 ans, avec un message dégagiste.

Le 19 novembre, il a signé une victoire qui a surpris par son ampleur, en l'emportant au second tour de la présidentielle face au ministre de l'Économie centriste sortant, Sergio Massa, avec 55,6% des voix.

Troisième économie d'Amérique latine mais confrontée à une inflation chronique, à 143% sur un an, un endettement structurel, et 40% de pauvreté, l'Argentine se prépare dans les prochains jours ou semaines à des ajustements douloureux, le président ayant promis une thérapie de choc pour réduire la dépense publique.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Argentine : Milei investi président, le pays attend un choc ultralibéral