Après les scénaristes, les acteurs d’Hollywood à leur tour en grève

Pour “la deuxième fois seulement dans l’histoire d’Hollywood”, les acteurs américains vont “rejoindre les scénaristes sur les piquets de grève”, annonce Variety, du jamais-vu “depuis 1960”. Le puissant syndicat d’acteurs SAG-AFTRA a fait savoir, jeudi 13 juillet, que leur mouvement débuterait à minuit, après l’échec des négociations avec les studios.

Le syndicat représente 160 000 acteurs de télévision et de cinéma, rappelle le New York Times. Il réclame, au côté de la Writers Guild of America (WGA), des augmentations des salaires et des primes liées au développement du streaming, ainsi que des assurances que les emplois des acteurs ne seront pas remplacés par l’intelligence artificielle (IA).

“Les scénaristes craignent que les studios aient recours à l’intelligence articificielle pour générer des scénarios. Les acteurs, pour leur part, craignent que cette technologie soit utilisée pour créer des répliques numériques d’eux-mêmes (ou que leurs performances soient modifiées numériquement) sans rétribution ou sans leur accord”, explique le journal.

“Dégoûtant”

“Nous n’avions pas le choix. Nous sommes les victimes dans cette histoire. Nous sommes victimes d’une industrie très cupide”, a déclaré Fran Drescher, présidente de la SAG-AFTRA, lors d’une conférence de presse à Los Angeles.

Dans un “plaidoyer passionné”, raconte Variety, l’actrice, connue pour son rôle dans la série Une Nounou d’enfer, a fait valoir que le streaming et l’IA avaient bouleversé le modèle économique de l’industrie du divertissement, mais que les contrats SAG-AFTRA n’avaient pas été mis à jour pour refléter ces avancées.

“Si nous ne nous levons pas maintenant, nous serons tous en danger. Le modèle commercial ne peut pas changer de façon aussi fondamentale sans qu’on s’attende à ce que la convention collective change elle aussi”, a-t-elle déclaré. “Je n’arrive pas à croire […] que [les studios] disent qu’ils perdent de l’argent de toutes parts, alors qu’ils donnent 100 millions de dollars à leurs PDG. C’est dégoûtant. Honte à eux.”

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