Après le passage de la tempête Ciaran, le début d'un colossal travail de nettoyage

Alors que 523.000 foyers sont toujours privés d'électricité ce vendredi matin, selon le chiffre annoncé par le porte-parole du gouvernement Olivier Véran sur BFMTV, que cinq départements restent en vigilance orange et que la tempête Ciaran a fait deux morts en France, l'heure est au nettoyage et au déblayage des dégâts.

"On va travailler tout le week-end pour dégager les routes départementales et communales", a assuré à BFMTV Maël de Calan, président du conseil départemental du Finistère.

À Coutances, l'une des villes les plus sinistrées de la Manche, de nombreux arbres ont été déracinés, des panneaux de signalisation arrachés, des routes coupées. Dans cette commune, le toit d'une église ainsi que celui d'un collège mais aussi le paratonnerre de la mairie ont été emportés par les vents.

Depuis jeudi matin, une cinquantaine de personnels municipaux - des services techniques mais aussi des espaces verts - sont ainsi à pied d'œuvre pour nettoyer. Mais compte tenu de l'étendue des dégâts, ces opérations pourraient prendre plusieurs semaines.

"On a passé notre journée (de jeudi, NDLR) à débroussailler, retirer, couper les arbres, débarasser les routes mais il y a plein d'endroits qu'on ne peut pas faire encore", confie à BFMTV un employé municipal.

"On constate les dégâts, on fait des photos"

À Saint-Lô, la préfecture de la Manche, six élagueurs sont mobilisés, indique à BFMTV Emmanuel Belson, chef de service des espaces verts. La priorité: rouvrir les routes et les sécuriser. L'autre objectif, c'est aussi d'évacuer les arbres tombés dans les cours d'école et sécuriser les lieux afin que les établissements scolaires puissent rouvrir lundi au retour des vacances.

À Wimille, une petite commune du Pas-de-Calais, le niveau du Wimereux - un petit fleuve qui affiche 10 cm d'eau habituellement - est rapidement monté: plus de 3 mètres d'eau ce vendredi. Du jamais vu.

Une maison de retraite a dû être évacuée et les pensionnaires ont été accueillis dans les locaux de la mairie. De nombreuses habitations ont été inondées avec pour certaines jusqu'à 1m70 d'eau boueuse dans les caves.

"C'est très impressionnant, on est complètement désemparé", explique, impuissant, un habitant de Wimille à BFMTV. "On constate les dégâts, on fait des photos pour les assurances et on racle l'eau."

Emmanuel Macron attendu en Bretagne

Avec le retour de l'électricité, les pompes ont pu être activées dans cette commune mais les opérations de pompage s'annoncent longues. Le département du Pas-de-Calais reste par ailleurs en vigilance orange pour des risques de crues et de pluie-inondation.

Le président Emmanuel Macron est attendu ce vendredi en Bretagne. La région a été touchée par des vents particulièrement violents, jusqu'à 207 km/h à la pointe du Raz. La façade atlantique pourrait être de nouveau touchée ce samedi par la dépression Domingos, de moindre intensité mais qui pourrait avoir tout de même un fort impact sur des territoires déjà balayés par Ciaran.

Olivier Véran a assuré que la tempête répondait "aux critères" de catastrophe naturelle et que la décision concernant son déclenchement devait être prise de manière imminente. De leur côté, les assureurs ont décidé d'étendre à trente jours la période de déclaration d'un sinistre.

Article original publié sur BFMTV.com