"Après l'assassinat de Mohamed Brahmi, à qui le tour ?"

Pour dénoncer l’assassinat du député Mohamed Brahmi,
“l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a décrété une grève
générale pour la journée de vendredi 26 juillet
”, rapporte le site tunisien
Mag14.

Mohamed Brahmi, fondateur, début juillet 2013, du
parti Courant populaire (Attayar Achaabi) a été assassiné le 25 juillet dans la
matinée en sortant de chez lui, à Cité El-Ghazela, quartier de la banlieue nord
de Tunis, gouvernorat d’Ariana. Le site Nawaat propose une
actualisation en temps réel autour de ce meurtre
.

Brahmi venait de quitter, avec 90 autres personnes, le
parti Echaâb (le peuple) pour adhérer à ce nouveau mouvement politique.
Mohamed Brahmi, 58 ans, est un fervent opposant au parti islamiste Ennahda,
actuellement au pouvoir. Les deux mouvements politiques dont Brahmi est issu
sont des formations de gauche, faisant partie de la famille des unionistes
nassériens.

“Selon Mohsen Nabti, membre du comité fondateur du parti Attayar Achaabi, qui se trouve actuellement au domicile du défunt,
Mohamed Brahmi aurait été abattu de 11 balles”, poursuit le site
tunisien, qui précise qu’en milieu de journée, le 25 juillet,
quelque 200 personnes se sont spontanément rassemblées devant le ministère de
l’Intérieur, dont l’entrée a été bloquée par la police.

Depuis la révolution du 14 janvier 2011, c’est le deuxième
attentat politique qui frappe la Tunisie après le meurtre de Chokri Belaïd, le 6
février 2013
, toujours pas complètement élucidé.

“Toute la Tunisie est dans la rue”

“Le gouvernement s’est réuni pour ne prendre aucune
décision”
, déplore de son côté le site Webdo. “Le Premier ministre,
Ali Larayedh, s’est adressé aux médias pour ne rien annoncer malgré la gravité
de l’événement et l’ampleur de la réaction populaire. Il a réitéré les dires de
son prédécesseur à la tête du gouvernement, Hammadi Jebali, en précisant que ce
crime, commis au moment où certains partis appellent à la rébellion et au
renversement de la légitimité, est un complot contre l’Etat.”

“Toute la Tunisie est dans la rue, poursuit Webdo, des manifestations se déroulent simultanément à Bizerte, Le Kef, Mahdia,
Sfax, Kasserine et Gafsa. Des appels à manifester ce soir autour de 21 heures ont
aussi été lancés dans plusieurs villes.”

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