Après l’attaque contre Salman Rushdie, J.K. Rowling alerte sur des menaces, une enquête ouverte

British writer J.K Rowling poses on the red carpet after arriving to attend the World Premiere of the film
TOLGA AKMEN / AFP British writer J.K Rowling poses on the red carpet after arriving to attend the World Premiere of the film "Fantastic Beasts: The Secrets of Dumbledore" in London on March 29, 2022. (Photo by Tolga Akmen / AFP)

TOLGA AKMEN / AFP

J.K Rowling à l’avant-première des « Animaux Fantastiques : les Secrets de Dumbledore », le 29 mars 2022 à Londres.

ENQUÊTE - Après avoir exprimé son soutien à l’écrivain Salman Rushdie, agressé ce vendredi 12 août, l’autrice de la saga Harry Potter, J. K. Rowling, a été la cible de menaces sur les réseaux sociaux. La police britannique a indiqué dimanche enquêter sur une menace présumée contre l’écrivaine.

J. K. Rowling avait réagi à l’agression de l’auteur des Versets sataniques en se disant « écœurée » sur le réseau social, ajoutant espérer son rétablissement. Un utilisateur, qui se présente sur son profil comme un étudiant et militant politique basé à Karachi au Pakistan, avait alors répondu : « Ne t’inquiète pas tu es la prochaine. »

Le tweet a ensuite été supprimé mais J. K. Rowling a posté une capture d’écran, interpellant Twitter sur de possibles violations de ses règles. « Nous avons reçu des informations sur une menace proférée en ligne et nos agents procèdent à des investigations », a indiqué une porte-parole de la police d’Écosse, où vit l’autrice.

Salman Rushdie toujours hospitalisé

Le studio Warner Bros a exprimé son soutien à l’autrice. « Nous sommes aux côtés des auteurs, des romanciers et des créateurs qui expriment courageusement leur créativité et leurs opinions, déclare l’entreprise dans un communiqué. WBD croit en la liberté d’expression, aux échanges pacifiques et soutient ceux qui communiquent leur point de vue en public. »

L’an dernier, J. K. Rowling avait déjà indiqué avoir reçu de nombreuses menaces de mort provenant selon elle de militants défendant les droits des personnes transgenres. En 2020, elle avait partagé sur Twitter un article évoquant les « personnes qui ont leurs règles », en le commentant avec des propos transphobes. « Je suis sûre qu’on devait avoir un mot pour ces gens. Que quelqu’un m’aide. Feum ? Famme ? Feemm ? », s’était-elle moquée. Elle s’est ainsi attiré les foudres de certains internautes, qui lui ont rappelé que les hommes transgenres pouvaient avoir leurs règles, mais pas les femmes transgenres.

Menacé de mort depuis une « fatwa » de l’Iran de 1989, un an après la publication des Versets sataniques, Salman Rushdie a été poignardé une dizaine de fois vendredi, une attaque qui indigne en Occident mais qui est saluée par des extrémistes en Iran et au Pakistan. Hospitalisé aux États-Unis, Salman Rushdie souffre de graves blessures, mais il est actuellement en voie de rétablissement, selon son agent.

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