Après l'échec de Macron aux législatives, Dati voit dans les députés Renaissance "des canards sans tête"

Rachida Dati le 21 juin 2022 à BFMTV - BFMTV
Rachida Dati le 21 juin 2022 à BFMTV - BFMTV

Les Républicains se voient en position de force après des législatives catastrophiques pour la coalition présidentielle. Si la droite a perdu 40 députés et n'en compte désormais plus que 61, elle s'imagine comme une force centrale pour peser dans les prochains mois dans un hémicycle pour l'instant ingouvernable.

"Nous, on a la tête sur les épaules"

"Nous ne voulons pas le chaos, nous sommes le parti de l’ordre. En Marche à l’Assemblée nationale, ça va être des canards sans tête et les autres, des têtes brûlées. Et nous, on a la tête sur les épaules", a lancé Rachida Dati, la maire du 7ème arrondissement de Paris ce mardi matin sur BFMTV.

Pas question cependant de tendre la main au président - du moins pas maintenant. "Il n’est question ni d’un pacte, ni d’une coalition, ni d’un accord de quelque forme que ce soit", a expliqué lundi Christian Jacob, le patron du parti, à la sortie du conseil stratégique des LR. Jean-François Copé, le maire de Meaux, appelait de son côté le soir des résultats à un "contrat de coalition".

Preuve que l'heure n'est pas encore aux mains tendues: les flèches que décoche l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy contre Élisabeth Borne. La Première ministre, nommée il y à peine un mois, apparaît déjà en grande fragilité. Elle n'est d'ailleurs pas invitée à échanger avec les présidents des partis, reçus ce mardi et ce mercredi à l'Élysée.

"Elle est déjà usée avant de s'en servir. Si elle reste, Macron fait le choix de l’immobilisme. Macron l’enjambe quand il rencontre lui-même les chefs de parti. Ça en dit long. Elle est toujours entourée. Il l’a nommée sous tutelle", a encore jugé Rachida Dati sur notre antenne.

La macronie fait pour l'instant bloc autour de la locataire de Matignon. Bruno Le Maire l'a ainsi jugée "remarquable" sur France 2 dimanche. En l'état de la situation politique actuelle, elle est pourtant très loin d'être certaine d'obtenir la confiance du Parlement après son discours de politique générale, prévu le 5 juillet prochain.

Article original publié sur BFMTV.com