Angola : le coup de semonce électoral post-dos Santos

L'UNITA d'Adalberto Costa Junior a enregistré une forte poussée qui a fait trembler le MPLA du président Joao Lourenço.    - Credit:JOHN WESSELS / AFP
L'UNITA d'Adalberto Costa Junior a enregistré une forte poussée qui a fait trembler le MPLA du président Joao Lourenço. - Credit:JOHN WESSELS / AFP

En dépit de sérieuses contestations, la Cour constitutionnelle a validé le résultat des cinquièmes élections générales organisées le 24 août dernier. Le MPLA, parti au pouvoir depuis plus de quarante-cinq, les a remportées avec 51,17 % des suffrages exprimés et João Lourenço est appelé à se succéder à lui-même ce 15 septembre. Sans surprise, serions-nous tentés d'écrire, mais non sans enseignements.

Une poussée de l'Unita à relativiser

Ce scrutin, tenu dans un « environnement pacifique » comme le fait justement remarquer le communiqué de l'Union européenne, est d'abord marqué par une poussée de l'Unita de plus de 17 % avec 43,96 % des voix. À l'exception de la province de Bié, cette progression est générale et lui permet de gagner l'importante circonscription de Luanda (32 % des inscrits à elle seule) ainsi que Cabinda et la province de Zaïre.

Cette poussée est toutefois moins importante qu'il n'y paraît dans la mesure où elle va de pair avec la quasi-disparition de la troisième force du pays, CASA-CE qui représentait 9,45 % des suffrages aux élections de 2017. À l'époque, cette « convergence élargie pour le salut de l'Angola » était dirigée par l'emblématique Abel Chivukuvuku qui, depuis lors, s'est éloigné du parti pour s'allier avec Adalberto Costa Junior (communément appelé ACJ) le président de l'Unita. Celui-ci voulait en faire son vice-président en cas de victoire. Avec l'effondrement de CASA-CE, on assiste donc à retour de la bipolarisation de la vie p [...] Lire la suite