Angèle, Leïla Bekhti, DJ Snake... 235 personnalités demandent à la France de reconnaître l'État palestinien

Chanteurs, acteurs, influenceurs, humoristes: des artistes de tous les horizons interpellent le chef de l'État en faveur de la Palestine dans une tribune publiée par Libération.

235 personnalités françaises ou francophones s'unissent pour demander à Emmanuel Macron de reconnaître un État palestinien. Dans une tribune publiée ce mardi 4 juin par Libération, Béatrice Dalle, Leïla Bekhti, DJ Snake ou encore la chanteuse belge Angèle enjoignent le président de la République à prendre "le chemin de la dignité humaine".

"Combien de morts faudra-t-il pour que la France prenne une position claire et humaniste? Combien de crimes contre l’humanité?", demandent-ils dans cette tribune.

"L'Espagne, l'Irlande et la Norvège ont pris le chemin de la dignité humaine en reconnaissant officiellement l’État de Palestine, rejoignant les 143 pays qui reconnaissent officiellement l’existence d’un État palestinien", poursuivent les signataires, parmi lesquels figurent également Renaud, François Civil, l'influenceuse Léna Situations, Blanche Gardin ou encore Léa Seydoux. "Mais la France, pays des droits de l’homme, pays des Lumières, ne se prononce toujours pas."

Ils rappellent, dans leur texte, la "terrible attaque du 7 octobre 2023", qui a causé la mort de "plus de 1.100 Israéliens, majoritairement civils, et la prise d'otages de 252 personnes, dont 121 sont encore détenues par le Hamas".

Depuis cette journée, la riposte israélienne a fait 36.479 morts à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas. Les signataires parlent spécifiquement d'une frappe israélienne sur Rafah survenue le 26 mai, dans laquelle 45 Palestiniens ont trouvé la mort.

La tribune, également signée par la militante pro-palestinienne Rima Hassan, 7e sur la liste LFI pour les Européennes, dénonce "un génocide en temps réel" - un terme qui fait débat - et poursuit: "Nous joignons nos voix pour dire au monde que nous reconnaissons l’existence de l'État de Palestine, non seulement en réponse au massacre actuel, mais au nom du droit de ce peuple à exister."

Le texte conclut: "Aujourd’hui, nous faisons appel au président de la République pour lui demander cette reconnaissance. Ne soyons pas à rebours de l’Histoire. Ne soyons pas dans le camp de la honte."

Article original publié sur BFMTV.com