Andrea Di Stefano : « Le numérique est cancérogène pour le cinéma »

Pierfrancesco Favino dans Dernière nuit à Milan.  - Credit:Loris T. Zambelli
Pierfrancesco Favino dans Dernière nuit à Milan. - Credit:Loris T. Zambelli

C'est avec de grands éclats de rire et d'amples mouvements de bras, bref, avec une passion débordante que le comédien italien Andrea Di Stefano défend son second film en tant que metteur en scène, Dernière nuit à Milan. Et on le comprend : après son morne Paradise Lost, sa nouvelle réalisation est un polar ample, électrisant et assez inédit dans le genre, porté par le toujours impeccable Pierfrancesco Favino (Le Traître, Suburra, Nostalgia).

À LIRE AUSSI« Le Traître » : itinéraire d'un repenti de la mafiaFavino interprète Franco Amore, flic discret et souvent moqué par ses proches pour sa couardise. Lors de sa dernière nuit de fonction, Amore accepte l'offre d'un businessman chinois : protéger pour une somme rondelette le convoyage de pierres précieuses. Mais cette mission a priori anodine tourne mal et Amore échoue au milieu d'un traquenard, entre pègre milanaise, confrères pourris et forces de l'ordre sur les dents. Or Amore tient à s'extirper de cette situation en respectant un principe qu'il s'est imposé durant toute sa carrière : ne jamais faire usage de la force armée.

Contribuant à la renaissance d'un genre très italien – le poliziottesco –, Di Stefano nous raconte les coulisses de ce tournage épique, ses principes de mise en scène exigeants et pourquoi il lui tenait à cœur de raconter l'histoire de ce héros pas comme les autres.

Le Point Pop : Dernière nuit à Milan semble contribuer à la résurgence timide mais bien réelle, depuis une dizaine d'années [...] Lire la suite